Le personnel (adjoints et professeurs) du lycée colonel Mohand-Oulhadj de Bouzeguène (Tizi Ouzou) a organisé, samedi dernier, une journée de protestation, conséquence d'une situation pourrie et d'un climat intenable qui sévissent au sein de l'établissement depuis le début de la rentrée scolaire. La tension couve en permanence, et les turbulences se succèdent dans un climat délétère. Une première grève des professeurs a déjà eu lieu en janvier dernier suite à la sanction injustifiée et injustifiable qui a frappé un professeur de mathématiques sur proposition du chef d'établissement. La sanction, jugée d'ailleurs arbitraire, a été levée, à juste titre, par le directeur de l'éducation et une commission d'enquête s'est déplacée au lycée pour mettre au clair certains dysfonctionnements. Une autre grève a été déclenchée par les adjoints d'éducation qui ont protesté contre la surcharge du volume horaire hebdomadaire. La situation des adjoints d'éducation n'a pas évolué dans le bon sens. Ils ont, depuis, repris le travail mais avec des emplois du temps qui frisent le ridicule et le grotesque. Pour ne citer qu'un exemple, les adjoints d'éducation commencent le travail à 8h15 après le début des cours au lieu de 8h. Au début du mois d'avril, juste avant l'élection présidentielle, des collégiens qui voulaient prendre part dans une marche ont lancé des projectiles et ont fait voler en éclat quelques vitres du pavillon pédagogique du lycée. Les élèves ont dû être libérés pour éviter d'éventuels accidents. Quelques jours après, certains adjoints ont reçu des rappels à l'ordre, alors que d'autres ont été épargnés sous aucun prétexte. C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Samedi dernier, les cours ont été gelés et les élèves renvoyés chez eux. Un préavis d'une autre grève beaucoup plus importante a été adressé à la Direction de l'éducation pour information.