Le pire semble avoir été évité. Alors qu'une grève des acteurs était une réelle possibilité à Hollywood suite au conflit salarial opposant la Screen Actors Guild (SAG), le principal syndicat des comédiens, et l'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP), représentant les studios, un terrain d'entente entre les deux parties aurait été trouvé. Dimanche dernier, le conseil d'administration de la SAG a approuvé le contrat proposé par l'AMPTP sur les nouvelles conditions de travail des acteurs pour les deux années à venir. Même si une sortie de crise est donc en bonne voie, le conflit n'est pas encore complètement terminé, le projet devant maintenant être approuvé par la majorité des 12 000 membres de la SAG. Ceux-ci se prononceront par un vote en mai prochain. Jusqu'ici, les négociations entre les dirigeants du syndicat des acteurs et ceux du syndicat des producteurs hollywoodiens avaient connu plusieurs échecs cuisants, les deux parties ne parvenant pas à trouver de compromis. Cette absence de consensus a contraint les acteurs régis par la Screen Actors Guild (la plupart des comédiens de films et de télévision) à travailler sans convention collective depuis presque un an, celle en vigueur ayant expirée en juin dernier, ceci dit, La convention collective approuvée dimanche par le conseil d'administration de la SAG ne diffère pas vraiment de celle qu'il avait refusée il y a neuf mois. Tout comme les scénaristes l'an dernier, le principal désaccord entre les acteurs et les producteurs concernait l'exploitation de leur travail sur les nouveaux médias, en particulier sur internet et les services de vidéos à la demande. Jusqu'ici, les acteurs ne percevaient aucun revenu sur cette exploitation “parallèle”. La nouvelle convention leur accorde une part des revenus engendrés par les studios sur ce type de supports.