La seconde élimination en trois jours a coûté la tête à l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi qui désormais n'est plus l'entraîneur de l'Entente de Sétif depuis dimanche passé. En effet, dès la fin du match qui a vu l'ESS tomber au stade de Rades face à l'EST (2-0), le président Abdelhakim Serrar qui n'a pas fait le déplacement en raison de sa grosse déception née suite à l'élimination en Coupe d'Algérie face au CABBA, a pris attache avec son entraîneur avec qui il s'est longuement conversé et a insisté pour connaître la position de son interlocuteur vis-à-vis du club, ce dernier lui a expliqué son point de vue et son idée sur l'avenir du club. À l'issue de cet entretien, les deux hommes ont finalement décidé de se séparer à l'amiable. “J'ai discuté avec Serrar et lui ai expliqué la situation dans laquelle se trouve le club, on a pesé le pour et le contre, finalement, on a abouti conjointement à une séparation à l'amiable. Il y a trop de pression sur le président que je respecte, j'ai décidé donc de m'en aller et laisser le club poursuivre son parcours. Les gens doivent savoir dans quelles conditions on a abordé les deux échéances, j'aurais voulu moi aussi aller loin dans les deux compétitions, mais que voulez-vous ? Il y a des choses qui nous échappent parfois”, nous avouera hier à partir de Tunis le désormais ex-coach des champions arabes et de poursuivre : “Je souhaite beaucoup de succès à l'Entente avec laquelle j'ai passé de bons moments inoubliables parfois. Je pars la conscience tranquille, avec l'esprit du devoir accompli. Le club est leader du championnat avec un point d'avance et un match en retard, je lui souhaite de tout cœur de remporter le championnat qui est le sien et le mérite largement. Je sais que certains ont voulu focaliser sur le prochain match contre la JSK à Sétif, c'est un match ordinaire. L'Entente reste un grand club et personne ne pourra remettre sa notoriété en cause. Je m'en vais en laissant un club debout”. À noter qu'à l'issue du match ESS-CABBA disputé jeudi à Batna, Azzedine Aït Djoudi avait présenté sa démission, mais refusée par Serrar qui a consommé le second entraîneur cette saison, le premier était le Français Bernard Simondi vainqueur justement avec l'Entente de la dernière Coupe arabe, mais qui n'a pas trouvé grâce aux yeux de Serrar qui l'avait limogé en septembre 2008 pour différend avec les dirigeants. En attendant l'engagement d'un nouvel entraîneur, C'est Malik Zorgane qui assurera les entraînements jusqu'à nouvel ordre. Par ailleurs, on croit savoir que le président Serrar est tombé malade, il n'a pas quitté son domicile depuis quelques jours, il s'est même retiré de la présidence du club momentanément en compagnie de son adjoint Hassan Hammar, en attendant d'autres développements, en tout cas les deux éliminations ont causé une grave crise au club qui risque réellement de tout perdre, si jamais les choses restent dans l'état actuel. R. a.