L'immigration clandestine d'Africains vers le continent européen continue de séduire des candidats qui n'hésitent devant rien pour concrétiser leur rêve, en l'occurrence fuir la famine et la guerre pour s'installer outre Méditerranée. Maghnia est devenue une étape principale dans leur cavale. Ainsi, pour ces candidats, c'est une étape de préparation au grand départ. Elle est par ailleurs un point de chute pour ceux qui ratent leur passage vers l'Europe pour se réorganiser, aussi bien financièrement que physiquement. Autrement dit, Maghnia serait devenue pour ces candidats à l'exil un repli où se rejoignent tous les Africains en difficulté, autrement dit ceux qui sont prêts au défi de l'interdit. Ils sont environ 1 200 Africains de différentes nationalités parqués sur la berge de l'Oued Ouardéfou, dans les alentours ouest de la ville. Tous les moyens sont bons pour ces clandestins affamés et désargentés pour gagner de l'argent. Ainsi, si une partie de ces clandestins s'est mise à la “manche”, certains se sont lancés dans le trafic de faux billets et d'autres dans l'arnaque. Plusieurs affaires dans lesquelles ces immigrés clandestins sont incriminés ont été mises à nu par les éléments de la police. Il est à noter que malgré la création récente d'une brigade spécialisée dans la lutte de l'immigration clandestine, le phénomène persiste encore.