Le VIe congrès international des cardiologues libéraux s'est tenu, hier, à l'hôtel El-Aurassi à Alger. La rencontre a été organisée par le Collège algérien des cardiologues libéraux et durera trois jours. Des thèmes variés sont débattus par les professionnels de la cardiopathie. Le premier porte sur le secret professionnel vis-à-vis de la famille, de la police, de la justice et des assurances. Le médecin et juriste, B. Maouche, explique à ce propos que “le secret professionnel est un élément important, car il concerne le malade. Il se caractérise par l'intimité et l'autonomie dont le malade a besoin”. L'intervenant fait aussi savoir que “tout médecin, qui a divulgué un secret professionnel, relève de l'infraction pénale”. Au sujet de la divulgation du secret professionnel, le conférencier a bien précisé que cela n'est possible que dans des cas très spécifiques d'atteinte à la pudeur, les sévices sur les mineurs et les handicapés, ou dans le cas de la torture, ou bien encore si le médecin est directement lié à l'affaire. Dans certains cas cliniques, le médecin traitant se trouve confronté à des maladies graves ou transmissibles. Le médecin doit-il informer la famille ou au contraire respecter le secret médical ? Le conférencier fait savoir que le médecin ne doit rien dire, car “la loi le lui interdit”. “Même si le patient est atteint du sida, le médecin ne peut pas en parler. La seule chose qu'il lui est possible est la jurisprudence”. Il conseillera le patient d'informer lui-même son conjoint. Dans certains cas, le médecin est demandé par la justice pour témoigner en tant qu'expert. En cas de perquisition, celle-ci doit se faire en présence d'un médecin et ne doit concerner que les dossiers relatifs à la fouille.