“Si je suis élu président d'Iran, je continuerai les discussions avec le groupe 5+1” (Les cinq permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne), a déclaré le candidat réformateur à la présidentielle iranienne du 12 juin. Moussavi s'exprimait en réponse à une question sur les propos d'Ahmadinedjad, qui brigue un second mandat, dans lesquels il a fermement exclu toute négociation avec les six sur la question du nucléaire iranien. L'Iran demeure toujours opposé à une suspension de ses activités sensibles qui, selon les Occidentaux, seraient destinées à la mise au point de l'arme atomique. En privilégiant la poursuite du dialogue, Moussavi, Premier ministre durant la guerre contre l'Irak (1980-1988), espère faire revivre les voix des réformateurs et s'attirer celles de conservateurs déçus par Ahmadinedjad. Ces dernières semaines, il a ainsi multiplié les critiques envers la politique étrangère du président sortant et se dit prêt à une diplomatie de la réconciliation avec l'Occident, en réponse à la main tendue du président américain Barack Obama. La semaine dernière, le chef de la Maison-Blanche avait, pour la première fois, fixé un calendrier en disant qu'il souhaitait des progrès dans les discussions avec l'Iran avant la fin de l'année.