L'Algérie, à l'instar des autres pays, célèbre aujourd'hui la Journée internationale de l'enfance. Celle-ci constitue donc une opportunité pour faire le point sur les avancées, notamment en matière de sensibilisation et de législation, et surtout ce qui reste à faire dans le domaine de la prise en charge des problèmes réels des enfants. Il faut savoir que depuis les années 1990, l'Etat algérien a ratifié plusieurs instruments internationaux et régionaux en relation avec les droits de l'enfant. Sur le terrain, beaucoup reste à faire dans un pays en pleine mutation, qui a vécu en plus une terrible décennie sanglante, dont les premières victimes sont les jeunes et les enfants. Les chiffres relatifs à la criminalité et les violences en milieu juvénile donnent des sueurs froides. Les spécialistes n'ont eu de cesse de tirer la sonnette d'alarme quant à la nécessité de “la prévention” contre les violences envers les mineurs et celle du renforcement de la législation nationale. Mais, le monde des enfants en Algérie ne se résume pas seulement à la maltraitance, la délinquance ou la criminalité. Il y a aussi ceux qui souffrent d'autisme et de maladies chroniques ou ceux classés sur la liste des “normaux” qui ne peuvent s'épanouir, faute de moyens. Pourtant, tous ont besoin d'être aidés et protégés, pour vivre pleinement leur enfance.