Jeudi dernier, le quartier de Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris, a été le théâtre d'une rencontre qui a mis l'Algérie en tête d'affiche. L'événement, intitulé “L'Algérie au cœur”; a tenu ses promesses, réunissant un nombreux public charmé, attentif et gai. La musique des ideballen y a été pour quelque chose. L'orchestre a remonté la rue Pali-Kao jusqu'à la place Alphonse-Allais entraînant derrière lui une procession de badauds. Le public, d'abord timide, a fini par investir la place pour danser, hommes et femmes mêlées. Pendant ce temps, au Café Social, Marc Garanger, exposait ses “Femmes algériennes, 1960” et signait ses livres, tout comme Claire et Reno Marca avec leur livre “Algérie, soyez les bienvenus”. Place Alphonse-Allais, c'est entre chien et loup, dans un crépuscule particulièrement frais, que le diaporama tiré de l'œuvre de Claire et Reno Marca est projetée. Nous verrons défiler des images-photographies, dessins et vidéos magnifiques, parlantes qui doivent, certainement, soulever une nostalgie profonde dans le cœur des retraités algériens éloignés du pays qui les a vu naître… D'autres images seront scrutées à travers le film Mascarades qui sera présenté en présence de son réalisateur Lyes Salem. Cette heureuse initiative est due à l'initiative de l'association Ayyem zamen (Le bon vieux temps), Belleville en vues, en partenariat avec Paris Habitat et Jeunesse Feu Vert. Ayyem zamen gère le Café Social que M. Talbi, directeur fondateur, présente comme étant “un lieu qui accueille les personnes âgées, migrantes et à majorité maghrébine. Ce sont en général des retraités qui vivent seuls dans des hôtels meublés. Nous nous donnons comme objectif de les accompagner dans leur vie quotidienne”. Quant à l'événement du jour, M.Talbi nous a déclaré : “C'est un événement par lequel on veut rendre hommage à ces personnes vieillissantes, souvent d'origine algérienne, les rapprocher virtuellement de leur pays en invoquant la musique, le cinéma, la photographie et même la nourriture.” A. Y.