L'appréciation faite par le bureau politique du RND par rapport à la réponse de l'Interwilayas des archs, au sujet du dialogue autour de la plate-forme d'El-Kseur, n'a pas laissé indifférents les animateurs du mouvement citoyen de Kabylie, qui s'accordent à dire que “la décision prise lors du dernier conclave de l'Interwilayas est plus que légitime”. Les différents membres de la CICB que nous avons rencontrés, hier, estiment que “seul le premier magistrat du pays est habilité à satisfaire les revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur”. Pour Ali Redjradj, ex-détenu et délégué de Souk El-Tenine, il ne pourrait pas y avoir de contact avec le pouvoir tant que des animateurs du mouvement citoyen continuent à faire l'objet de harcèlement judiciaire et autres intimidations. “Peut-on aller dialoguer avec le gouvernement, tout en sachant qu'on est toujours en liberté provisoire ou sous contrôle judiciaire ?”, s'interroge l'ancien locataire de la prison d'El-Khemis. De son côté, Atmane Mazouz, délégué de Tinebdar, tonnera : “Le RND qui ne s'est jamais soucié d'un crime d'Etat ayant fait 123 martyrs et qui a cautionné la répression sauvage qui s'est abattue sur le mouvement et ses délégués, se met à verser des larmes de crocodile, en regrettant la position de l'Interwilayas réservée à la proposition de son secrétaire général, en l'occurrence Ahmed Ouyahia”. Et d'ajouter : “Notre position reste sans équivoque, c'est le respect des conditions que nous avons rendues publiques qui renseignera sur la volonté politique du pouvoir à sortir de la crise dont il est l'auteur”. K. O.