Home, de Yann Arthus Bertrand, diffusé à l'échelle planétaire le 5 juin dernier à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, donne à réfléchir. Mais sur quoi finalement ? À quoi cela nous avance-t-il de voir la Terre du ciel, de découvrir les ravages commis par l'homme et les conséquences du développement sur les régions appauvries de l'Afrique notamment. Arthus Bertrand évoque la lourde consommation énergétique des mégalopoles comme New York, il parle de la déforestation, de la dépendance des énergies fossiles, de la fonte des glaciers. Ce qu'il faut retenir surtout de Home c'est que “le fossé ne s'est jamais autant creusé entre les riches et les pauvres et que 20% de la population mondiale profite de 80% des richesses mondiales !” Mais alors, cela va-t-il changer ? La diffusion de Home changera-t-elle la face du monde ? Quand on sait que nos sociétés — selon un socio-anthropologue français — auraient pu se développer sans le pétrole et que l'évolution technique n'est pas le fruit d'un déterminisme, l'on ne peut que s'interroger sur le pourquoi de ce gâchis. Pourquoi l'homosapiens (l'homme qui pense) fut-il insatiable dans sa quête d'une vie meilleure ? Pourquoi n'a-t-il pas su s'arrêter et pourquoi ces cinquante dernières années, au moins, les sociétés modernes continuent-elles de bafouer les droits des minorités, d'éroder leurs sols, d'épuiser leurs ressources, de les appauvrir davantage en somme ? Pourquoi existe-t-il un tiers et pis, un quart-monde ? De toute évidence, dans cette descente aux enfers, nul ne sera épargné !