Liberté : L'opinion publique estime que l'offre de dialogue proposée par Ouyahia n'avance pas. Belaïd Abrika : C'est en effet le cas, contrairement à l'attente des citoyens quant à une réponse publique et officielle engageant l'Etat à satisfaire la plate-forme d'El-Kseur. C'est pour cela que nous relançons nos positions telle qu'exprimées lors du dernier conclave interwilayas d'Amizour en réponse à l'offre de dialogue d'Ouyahia. Ne pensez-vous pas que certains points de la plate-forme de revendications d'El-Kseur sont quelque peu dépassés actuellement ? La plate-forme demeure d'actualité, son caractère scellé est irréversible et sa non-négociabilité a été tranchée depuis longtemps, elle constitue l'alternance à la crise multiforme que traverse mon pays en général et notre région en particulier. De ce fait, tout changement positif transitera par la mise en œuvre de l'intégralité de la plate-forme telle qu'explicitée à Larbaâ Nath-Irathen qui constitue la garantie de l'instauration de la nouvelle république démocratique et d'un Etat de droit où la hogra sera bannie à jamais. Que préconisez-vous comme solution pour sortir d'une telle impasse ? Il est bien évident que la balle est dans le camp du pouvoir maffieux et assassin. De ce fait, nous demeurons une force de protestation tant que la plate-forme n'est pas satisfaite et que tout changement engagera implicitement la participation de la population pour la hisser vers le rang de citoyen à part entière. Donc, pour nous, le combat continue dans la rue et à travers les réflexions menées par le mouvement dans ses structures. Que le combat continue et Ulac smah ulac. K. S.