L'Algérie a importé environ 1,5 million de tonnes de ciment en 2002 à raison de 90 millions de dollars US. Le premier trimestre 2003 a été plus particulièrement marqué par un manque à produire de 345 000 tonnes dû essentiellement au recours irrationnel, par le directoire LGP-Ciment, à certaines modifications des plans d'arrêt des cimenteries et en dépit du fait qu'une planification avait été étudiée par les techniciens du secteur. Or, la récente décision du gouvernement (datant du 20 mai 2003) de procéder à l'importation de 1 million de tonnes de ciment pour l'année 2003 ne fait que confirmer les mauvaises performances du secteur qui risquent de paralyser les plans de relance économique à tous les niveaux. Les alertes sont réellement au rouge ! Ne serait-il pas temps d'exiger des comptes aux “barons” du ciment ? En d'autres termes, pourquoi les mêmes responsables défendent-ils avec acharnement l'option de l'importation au lieu de mettre en œuvre un programme de mise à niveau qui permettrait d'augmenter les capacités de production actuelle de l'ordre de 4 millions de tonnes/an et de réduire par voie de conséquence la facture en devises.