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L'Algérie sous la double dépendance pétrolière et alimentaire
47 ans après le recouvrement de sa souveraineté
Publié dans Liberté le 06 - 07 - 2009

Acquis indéniable, la souveraineté financière a été recouvrée au cours de ces dernières années grâce à la quasi-extinction de la dette extérieure ramenée à seulement 4 milliards de dollars.
L'économie algérienne conserve les principales caractéristiques héritées des années 1970, une économie spécialisée principalement dans la production et l'exportation des hydrocarbures. 47 ans après son indépendance, le pays s'enfonce profondément dans la dépendance des hydrocarbures. La part du secteur des hydrocarbures dans la production de la richesse nationale est passée de 33% en 2002 à 55% en 2008. La croissance économique, les revenus de l'Etat et la capacité d'épargne (très importante) du pays sont très dépendants du secteur des hydrocarbures. Autrement dit, et contrairement aux années 1970, le budget dépend de la fiscalité pétrolière, aussi bien dans sa partie fonctionnement que dans sa partie équipement. La branche des hydrocarbures qui assure l'essentiel des exportations de l'Algérie constitue le principal moteur de l'économie. C'est cette branche qui lui procure la quasi-totalité de ses ressources extérieures en devises et qui, de fait, la maintient dans la catégorie des pays monoexportateurs. Le prix du pétrole demeure la variable déterminante de la politique économique de l'Etat. C'est cette variable d'ailleurs qui a permis à l'Algérie de réaliser de bons points sur le plan financier et réaliser ainsi “son indépendance financière”.
La situation favorable de ressources a permis une politique active de désendettement. Après la crise des années 1980 et 1990, ces dernières ont vu un important renforcement de la position financière extérieure de l'Algérie. La dette extérieure n'est plus que de 4,9 milliards de dollars. Les réserves extérieures qui étaient de deux milliards de dollars en 1986 se sont élevées à 147 milliards de dollars fin 2008. La position financière extérieure du pays est forte et le met à l'abri de tout risque d'insolvabilité. L'approvisionnement de l'appareil de production peut se faire sans problème. Grâce à la mise en place en 2001 du Fonds de régulation des recettes, des réserves budgétaires importantes ont été constituées depuis 2004, date d'accélération de la hausse du prix du pétrole. Fin 2008, ces réserves s'élevaient à plus de 4 200 milliards de DA, donnant au Trésor une certaine liberté de manœuvre pour autant que la baisse de la fiscalité pétrolière ne soit ni profonde ni durable. Cependant, s'il a retrouvé son “indépendance financière”, après avoir passé avec douleur le programme d'ajustement structurel du FMI, notre pays peine à assurer sa sécurité alimentaire. Les tendances actuelles liées à l'ouverture de notre économie sont fortement négatives. Les importations algériennes ont connu une très forte progression ces deux dernières années : + 28% en 2007 et + 35% sur le premier semestre 2008. La croissance des importations de marchandises touche toutes les familles de produits. La politique économique suivie jusque-là dans le secteur agricole, malgré tout le volontarisme dont elle a toujours été empreinte, n'a pu empêcher le développement des importations alimentaires au détriment de produits qui pouvaient être fournis par le marché local. Ainsi, notre facture alimentaire à l'importation a presque doublé en 5 ans, passant de 2,6 milliards de dollars en 2003 à près de 5 milliards de dollars en 2007. En outre, la place de l'industrie dans l'économie nationale a fortement chuté. La part des industries manufacturières est passée de 6,7 à 5,2% du PIB entre 2003 et 2007. D'où l'urgence de compléter les investissements dans les infrastructures par des investissements dans le secteur productif. Ce qu'il faut, c'est plus d'impulsion aux dynamiques d'entreprises, plus d'attention au renforcement des entreprises et moins de polarisation sur les dépenses publiques qui structurent, pour l'essentiel, l'économie actuelle et dont les effets sur la croissance sont ambivalents. Il y a urgence : en 2020, il y aura 40 millions d'Algériens, peut-être plus selon les démographes qui constatent une reprise de la natalité et une croissance rapide du nombre de mariages. Il y aura de plus en plus de jeunes qui arriveront sur le marché du travail, malheureusement sans qualification. Une véritable bombe à retardement.


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