L'absence ou la rareté chronique d'une sur-spécialisation chez les ORL, oto-rhino-laryngologie, concernant le traitement des problèmes auditifs chez les nourrissons, peut engendrer des séquelles graves sur l'avenir du bébé et le conduire inévitablement vers une impasse. En effet, pour parer à ces cas “insolubles”, les problèmes auditifs doivent être décelés, très rapidement, dès les premiers mois du nouveau-né. Le nourrisson peut présenter souvent des troubles héréditaires, mais aussi une surdité qui peut être acquise chez lui au cours de la grossesse ou encore lors de l'accouchement causée par un traumatisme dû à un accouchement prolongé ou à un maniement de forceps pouvant engendrer des séquelles irréversibles. La solution consiste, selon les spécialistes, dans la nécessité d'effectuer un dépistage de plus en plus précoce, et il est impératif de diagnostiquer le mal le plus tôt possible car cela induira une prise en charge précoce dont un appareillage auditif éventuel. Selon les cas de figure rencontrés, les cas de surdité d'origine héréditaire sont assez rares, contrairement à ceux de surdité acquise et un dépistage précoce d'être effectué dès les premiers mois de la vie d'un bébé. Les premiers symptômes d'un nourrisson souffrant de problèmes auditifs sont à repérer chez un bébé qui a un sommeil trop lourd, qui ne réagit pas aux bruits familiers, ou encore qui ne prête pas attention à l'appel de son prénom vers les quatorze, quinze mois de sa vie. Ces signes doivent éveiller les soupçons des parents et un examen chez un ORL est fortement recommandé. Certaines malformations peuvent être traitées par un appareil auditif ou une opération de l'oreille, tandis que d'autres enfants peuvent rester sourds à vie. Ces cas présentent un comportement différent et difficile à gérer : hyperactivité, nervosité permanente, agressivité, et pour les parents, c'est une nouvelle très difficile à encaisser mais fort heureusement la perte de l'audition peut désormais être diagnostiquée dès qu'on en soupçonne l'existence. Pour les spécialistes, rien ne justifie qu'on reporte le diagnostic parce qu'un enfant est trop jeune pour subir des examens. Il est également peu justifié de reporter le diagnostic sous prétexte qu'on attend d'abord de régler les retards de langage et les problèmes de comportement, étant donné que ceux-ci peuvent justement être causés par une perte auditive, car l'audition est la clé du développement du langage. Une surdité héréditaire ou acquise peut altérer les capacités de babillage à l'âge de 6 à 9 mois et entraîner d'évidents retards de langage. Les pertes auditives moindres peuvent être responsables de retards de langage, de problèmes comportementaux et d'échecs scolaires. Pour s'éloigner de tout faux diagnostic, il est conseillé de pratiquer plus d'un test auditif. SAID OUSSAD