Sachant que cette note constitue la pièce à conviction par excellence dans ce dossier, a priori, à charge contre l'institution militaire algérienne, c'est du coup toute l'affaire qui fait pchit, comme un ballon de baudruche. Avec les déclarations de Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France en Algérie dimanche à la presse, soutenant que les propos du général Buchwalter n'engageaient que sa personne, on pensait qu'il venait là de mettre un point final et définitif à un feuilleton qui aura tenu en haleine pendant toute une semaine l'opinion, particulièrement en France où l'affaire a produit beaucoup d'écume politico-médiatiques. Ce qui n'est visiblement pas le cas avec la sortie hier du ministre français de la Défense qui, le moins que l'on puisse dire, est qu'il en a rajouté une couche, en confessant que la fameuse note confidentielle du général sur laquelle toute cette drôle de “fable” a été orchestrée n'a tout simplement pas la moindre existence au niveau de son ministère. C'est énorme comme contraste par rapport à toutes les spéculations et élucubrations surgies dans la foulée de cette “révélation”, tant à Alger qu'à Paris. Sachant que cette note constitue la pièce à conviction par excellence dans ce dossier, a priori, à charge contre l'institution militaire algérienne, c'est du coup toute l'affaire qui fait pchit, comme un ballon de baudruche. Tant mieux pour les relations algéro-françaises qui n'ont pas besoin d'une controverse de plus. Et si “l'aveu” du ministre français de la Défense, après s'être emballé dans un premier temps en cédant à la pression médiatique, a le mérite aujourd'hui de clarifier les choses, en ramenant surtout cette affaire à sa juste proportion, c'est-à-dire à celle d'une galéjade, on se demande en revanche à quel dessein répond la manœuvre et en ce moment précis ? A-t-elle livré tous ses non-dits ? Des questions auxquelles seuls ceux qui sont dans le Saint des Saints des relations passionnelles entre Alger et Paris sont en mesure de répondre. Une chose est cependant sûre : ces relations ne seront ni meilleures ni pires après cette affaire des moines. Donc fin et… suite. O. O.