Les pilotes d'Air Algérie ne décolèrent pas depuis quelques jours et ont fini par se manifester, hier, par un mouvement de protestation en clouant au sol pas moins de 3 avions soufflant ainsi un vent de panique sur la compagnie. Fous de rage, ils réclament justice à travers des excuses et un démenti dans le même quotidien que celui dans lequel des propos injurieux voire des accusations ont été tenus à leur encontre. Ils décident ensuite de communiquer à la presse, à travers un communiqué transmis hier à notre rédaction, le malaise qui prévaut actuellement et porter à la connaissance de l'opinion publique leur “indignation”. Devant la gravité de ce qui leur arrive, les pilotes s'interrogent “sur les réelles motivations d'une telle campagne de dénigrement à l'encontre de notre corporation et surtout pendant une période aussi cruciale que la saison estivale”. Le collectif des pilotes, en guise de porte-voix, se dresse ainsi et menace de recourir “à toutes les voies légales afin de rétablir leur honneur” insistant sur le fait que “nous sommes les premiers garants des intérêts de la compagnie”. Une réaction tout à fait compréhensible de la part des pilotes qui, selon eux, ont été traités de “voleurs et de pilleurs d'avions”. Or, Wahid Bouabdallah, P-DG, pour sa part, s'est dit innocent de ces propos “fallacieux” qui lui ont été attribués. “Je n'ai jamais tenu de tels propos, c'est impensable”, nous a-t-il déclaré. Contacté hier, le premier responsable de la compagnie nationale, visiblement outré, s'est dit très déçu de la part des pilotes d'accorder du crédit à de telles déclarations sans fondement et assure porter cette affaire en justice dès aujourd'hui et poursuivre pour diffamation le quotidien en question. N. s.