L'Algérie, la Libye et le Mali vont "mettre en commun" leurs "moyens militaires pour combattre" l'insécurité dans la bande sahélo-saharienne, liée notamment à Al-Qaïda, a déclaré le président malien Amadou Toumani Touré, cité hier dans la presse malienne. "Au dernier sommet de l'Union africaine (début juillet en Libye, ndlr), avec mes deux aînés, le guide frère Mouammar Kadhafi et le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, nous avons parlé surtout de la situation qui prévaut dans la bande sahélo-saharienne", a affirmé le président malien dans le quotidien gouvernemental l'Essor. "Nous avons décidé de mettre en commun nos moyens militaires, de renseignements pour combattre ce problème", a poursuivi le chef de l'Etat. L'armée malienne a annoncé en juin avoir commencé des opérations dans la bande sahélo-saharienne contre plusieurs bandes armées, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le 17 juin, elle a affirmé avoir tué 26 "combattants islamistes" en attaquant pour la première fois une base d'Aqmi à la frontière avec l'Algérie, dans l'extrême-nord du pays. Selon l'armée, des "dizaines" de personnes sont également mortes le 4 juillet dans la région de Tombouctou lors d'affrontements avec Aqmi. Ces derniers mois, six Européens et deux diplomates canadiens ont été enlevés au Mali et au Niger voisin. Tous ont été libérés, sauf un Britannique qui a été exécuté. R. I./Agences