Un mort et 18 blessés, dont un dans un état grave, tel est le bilan de la nuit mouvementée qu'ont eu à vivre, dans la nuit de jeudi à vendredi les garde-côtes d'Annaba avec pas moins de 46 harragas. Ces derniers se trouvaient sur deux embarcations de fortune. La première contenait 24 jeunes et l'autre 22. Selon Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba, qu'on a contacté hier matin, “les harragas ont appliqué une toute nouvelle stratégie. Après une course- poursuite, ceux se trouvant dans la première embarcation, et pour la première fois, ont réagi d'une façon très bizarre. Dès qu'ils ont été interceptés, soit vers 00h45, ils ont refusé de se plier aux injonctions des éléments de la Marine nationale. Ils ont carrément foncé sur l'unité des garde-côtes. C'est ce qui a engendré des blessés en plus du fait que l'embarcation a coulé”. L'officier nous précisera que le bilan était de “10 blessés dont un grièvement atteint et un décès”, tout en précisant que “celui qui est mort a rendu l'âme durant la traversée, alors que les autres ont tous été hospitalisés”. Les 13 autres harragas étaient “auditionnés selon la procédure réglementaire”. Concernant la seconde embarcation de 22 personnes, M. Zaïdi précisera que “l'interception a été effectuée vers 3h50 du matin par l'unité 355 des garde-côtes de la façade est”. Il soulignera que les harragas ont eu la même attitude suicidaire que les premiers : “Ils ont foncé sur l'unité. La collision a fait 8 blessés parmi les 22 et tous ont été évacués vers l'hôpital de Annaba.” Le chef de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba précisera qu'à l'heure où nous mettons sous presse, ses unités étaient en train de rechercher activement une… troisième embarcation et qu'“un dispositif a été mis en place pour l'intercepter”. Ainsi, en une seule nuit, le littoral annabi a vu l'hospitalisation de 19 personnes, l'incarcération de 26 autres et malheureusement le décès d'un jeune. M. Zaïdi indiquera également que tous étaient originaires des villes de Annaba et Guelma, sauf un qui serait tunisien. B. Badis et S. K.