Selon un rapport officiel, plus de 300 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie. Le président égyptien Hosni Moubarak qui rencontre aujourd'hui à Washington son homologue américain Barack Obama a pressé Israël de geler la colonisation dans les territoires palestiniens avant toute normalisation avec les pays arabes, dans une interview publiée hier au Caire. “Certains pays arabes qui ont envoyé des représentants en Israël ou ouvert des bureaux de représentation commerciale pourraient envisager la réouverture de ces bureaux si l'Etat hébreu s'engage à stopper la colonisation et à reprendre les négociations de paix avec les Palestiniens”, a dit M. Moubarak au quotidien pro-gouvernemental Al-Ahram. Le président égyptien, dont le pays a signé un accord de paix avec Israël en 1979, doit rencontrer lundi à Washington plusieurs membres de l'administration américaine, avant de discuter mardi avec M. Obama des moyens de relancer le processus de paix auProche-Orient. L'administration de Barack Obama exige un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est annexée en vue de relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Selon un rapport officiel, plus de 300 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie. “J'ai expliqué au président Obama lorsqu'il était venu au Caire (juin 2009) que l'initiative de paix arabe prônait la reconnaissance d'Israël et une normalisation des relations avec lui, après la réalisation d'une paix durable et non pas avant”, a ajouté M. Moubarak dans l'entretien publié hier. L'Arabie Saoudite a lancé en 2002 une initiative appelant l'ensemble des pays arabes à établir des liens diplomatiques complets avec l'Etat hébreu en échange du retrait israélien de tous les territoires occupés depuis 1967 et de la création d'un Etat palestinien. L'initiative, soutenue par la Ligue arabe, appelle à la création d'un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avec Jérusalem-est pour capitale. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a appelé en juillet les pays arabes à prendre “maintenant” des mesures “significatives” vers une normalisation de leurs relations avec Israël.