Les exploitants des carrières de sable attendent toujours de connaître les résultats de l'analyse pour éventuellement avoir la possibilité de reprendre l'exploitation de leurs sablières. L'exploitation du gisement de sable situé dans le périmètre de Messiline, dans la commune de Boughezoul, a été interrompue en vertu d'un arrêté du wali de Médéa n° 826 du 27 novembre 2004. Mettant fin à titre provisoire à l'exploitation du sable dans ledit périmètre, l'arrêté stipule dans ses articles que toute reprise est subordonnée aux résultats de l'analyse de la qualité du sable par des laboratoires agréés et que la réouverture du périmètre se fera par arrêté de la même autorité. Depuis lors, les exploitants des carrières de sable attendent toujours de connaître les résultats de l'analyse pour éventuellement avoir la possibilité de reprendre l'exploitation de leurs sablières. En saisissant le président du conseil d'administration de l'agence nationale du patrimoine minier par une correspondance datée du 14 juin dernier, les exploitants expriment leur souhait d'avoir une réponse claire à une situation d'attente qui a beaucoup duré, d'autant qu'ils sont détenteurs de titres miniers d'une durée de 10 ans, acquis en 2003 à l'issue d'une opération d'adjudication. L'opération ayant donné lieu à l'octroi de 11 titres d'exploitation pour une superficie totale de 750 ha, dont un site d'une superficie de 140 ha attribué à une coopérative de jeunes de la région. En l'absence d'un arrêté de réouverture du périmètre et des résultats de l'analyse de laboratoire, les exploitants s'interrogent sur les mesures ayant été appliquées à une société étrangère qui, depuis quelques mois, dispose d'une sablière et d'un site de production d'agrégat. On se souvient que lors de la mise en œuvre de l'arrêté portant interdiction de l'exploitation des gisements de sable du périmètre, il a été surtout mis en avant l'exploitation anarchique du périmètre et la menace que cela pouvait constituer sur l'équilibre écologique de la zone où l'on pouvait observer des fosses béantes qui ressemblaient à des cratères. Alors que le cahier des charges prévoyait leur délimitation afin d'éviter tout risque pour les riverains et leur cheptel, car certaines fosses ont été abandonnées sans aucun colmatage, devenues, par conséquent, de véritables retenues d'eau de pluie. Dépêchée sur les lieux, en 2005, une commission composée d'experts de l'Agence nationale de géologie et de contrôle minier a émis des réserves à l'endroit de certaines sablières, et constaté en même temps la régularité des conditions d'exploitation des autres, mais la persistance de la fermeture est restée jusqu'à ce jour. C'est pourquoi des voix de propriétaires de titres miniers s'élèvent afin que soit mis fin à une situation qui s'est prolongée dans le temps sans qu'aucune suite ait été donnée aux différentes requêtes adressées aux autorités.