Jugeant lundi dernier l'affaire de la plainte du gérant administratif de la briqueterie d'Irdjen (Tizi Ouzou) contre la section syndicale UGTA de cette unité, en grève depuis le 29 août dernier, le tribunal de Larbaâ Nath Iraten a débouté le plaignant (direction administrative) tout en le condamnant à payer les frais qui en ont découlé, précise la notification du tribunal de Larbaâ Nath Irathen établie avant-hier. Pour rappel, la section syndicale de la briqueterie d'Irdjen a appelé, “en toute légalité, après des AG des travailleurs et préavis nécessaires”, selon son SG, à une grève générale illimitée jusqu'à satisfaction des revendications des travailleurs. Les représentants de ces derniers se sont élevés contre “l'absence catégorique” d'un cadre administratif à la briqueterie, faisant remarquer “l'ambiguïté régnant quant à l'identité de l'entreprise”. Selon nos interlocuteurs, officieusement, celle-ci est privatisée, mais officiellement, elle est administrée et exerce avec le cachet de Eurl Altec (Algérienne des terres cuites), filière de l'EPRC de Boumerdès. “Toutes les notes de service, son logiciel, sa comptabilité et autres, sont administrés avec le même cachet”, affirme le SG de la section syndicale, indiquant que “l'augmentation” dont parlent les gérants (voir Liberté du 1er septembre 2009) est en réalité “nos arriérés de prime (PRI/PRC) de 2006 à 2008, non perçus”. Ils signalent qu'ils continuent à travailler, pour certains d'entre eux, avec des contrats d'un mois, renouvelables, alors qu'ils ont plus de quatre années d'ancienneté dans la boîte. Ils dénoncent “les sanctions arbitraires” contre les représentants syndicaux, la “non-domiciliation bancaire” pour les travailleurs, qui, pour percevoir leurs paies – et toujours avec un mois de retard – reçoivent en espèces des enveloppes d'argent. Les syndicalistes, qui exigent la mise en place d'un vrai gérant de l'entreprise comme interlocuteur officiel, dénoncent, en outre, les “contraintes imposées aux ouvriers pour travailler de 21h à 7 heures du matin, soit 10 heures d'affilée”, expliquent-ils, affirmant que “le débrayage auquel l'ensemble des travailleurs a adhéré a été décidé après AG et sans la moindre contrainte pour personne”.