À l'époque de la floraison, le faîte des rameaux d'oranger se couvre de fleurs blanches disposées en bouquets. Dès qu'apparaissent les petits fruits, les pétales tombent au sol et sont ramassées le plus rapidement possible afin quelles ne perdent pas de leur blancheur. Elles sont immédiatement distillées pour obtenir cette merveilleuse eau de fleur d'oranger qui parfume les desserts méditerranéens et la confiserie moyen-orientale. Les méthodes d'extraction et de distillation introduites par les Arabes au IXe siècle étaient d'une grande simplicité : l'“entraînement” à la vapeur d'eau se faisait dans un alambic – mot venu de l'arabe ‘mbic – avec ce qui restait des fleurs une fois macérées dans leurs propres sucs. Le but était d'entraîner avec la vapeur d'eau les constituants volatils des produits bruts. Les méthodes d'extraction du parfum. Au Maghreb, el maa zhar, l'eau de boutons de fleurs de bigaradier, est synonyme de fête, et on ne peut imaginer une circoncision, des fiançailles ou un mariage sans cette eau qui porte le nom de zhar : en arabe, la chance. La fleur d'oranger est largement utilisée dans la gastronomie. Les pays du Maghreb emploient la fleur et l'eau dans des recettes classiques, comme celle des cornes de gazelle, ou dans la salade aux dattes, orange et carotte. Toutes les mamans savent qu'une infusion de fleurs d'oranger bigaradier – deux cuillerées dans un biberon – calme les bébés nerveux et soigne les petits maux de ventre. (Sources : Internet)