Il voulait mettre fin à la Françafrique et il a été débarqué de son poste. C'est le conseiller officieux du président Sarkozy pour l'Afrique qui raconte comment Jean-Marie Bockel a été débarqué de son poste de secrétaire d'Etat à la Coopération. “Un soir, je reçois un appel du président Bongo, je vous parle très franchement”, a relaté l'avocat. “Il me dit : fiston, viens me voir. Il me dit : ça ne peut pas continuer. Il faut que tu dises à Nicolas que moi et les autres, nous ne voulons plus de ce ministre. Je suis allé voir le président de la République à l'Elysée en présence de M. (Claude) Guéant (secrétaire général de l'Elysée, ndlr) et je lui ai passé le message ferme et voilé de menaces du président Bongo. Et il m'a dit : écoute, dis à Omar (comme il l'appelle) et aux autres chefs d'Etat que M. Bockel partira bientôt et sera remplacé par un de mes amis, un ami de M. Guéant. Il m'a donné le nom en me demandant de le garder pour moi. Et il m'a dit aussi, c'est important : ce nouveau ministre prendra ton attache, ne sois pas étonné et quelque part, tu l'initieras à l'Afrique. M. Bockel a été remplacé par Alain Joyand et qui a tout de suite applaudi l'élection de l'héritier Bongo, j'ai trouvé que c'était une dérive qui était absolument inacceptable”, a-t-il.