Poursuivant son périple d'évaluation du projet de la carte “Chifa”, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, était jeudi dans la wilaya de Médéa qui fait partie des wilayas pilotes (Annaba, Tlemcen, Oum El-Bouaghi et Boumerdès) pour le lancement de la carte de soins magnétique. L'occasion a été mise à profit par le représentant du gouvernement pour apporter quelques corrections à la phase actuelle avant de passer à l'ultime phase qui est celle de la généralisation de la carte Chifa à partir de 2010. Ainsi donc, le ministre du Travail est revenu sur le nouveau système du tiers payant qui ne se limite pas, a-t-il rappelé, aux retraités, aux malades chroniques et aux bas revenus, mais sera généralisé aux assurés sociaux salariés. À ce propos, Louh a indiqué qu'un délai de six à huit mois sera accordé aux assurés sociaux des cinq premières wilayas-pilotes concernées par le projet de carte “Chifa” pour procéder au retrait de celle-ci au niveau des structures de la Sécurité sociale. Puisqu'il est question d'une carte électronique qui assure une coopération assez fluide entre les agents de la Cnas, les professionnels de la santé et l'assuré social. Et cette carte électronique contient, des informations personnelles sur l'assuré (état de santé, suivi médical, remboursement des médicaments et examens médicaux). Cette carte est dotée également de plusieurs codes en vue de faciliter la mission aux partenaires sociaux tels les pharmaciens, les médecins, les hôpitaux et les agents de la Cnas et de garantir de meilleures prestations à l'assuré en matière de suivi et d'orientation médicale. L'hôte de la capitale de Titteri a instruit les responsables des antennes locales de la Caisse nationale d'assurances sociales (Cnas) de Médéa de passer carrément à la phase d'apurer, d'ici mai 2010, le dossier des cartes de soins magnétiques des assurés affiliés au régime du “tiers payant” et avant d'entamer une “autre étape” de ce projet. Laquelle étape porte sur la généralisation de ce système de paiement électronique à d'autres régions du pays et l'intégration des assurés actifs à ce système. La Caisse nationale d'assurances sociales (Cnas) vise, à travers l'utilisation de la carte magnétique, la modernisation du système de sécurité sociale, d'une part, d'épargner aux citoyens toutes sortes de désagréments et d'éradiquer, d'autre part, la bureaucratie. Pour cela, le ministre a décidé de mettre les bouchées doubles en vue de réussir l'opération dans les délais impartis. Il a invité, alors, les responsables locaux en charge de l'exécution et du suivi des différents dispositifs d'emploi à “signaler tout retard enregistré par des employeurs dans le placement des cadres universitaires et des jeunes diplômés”. Rappelons que l'utilisation a déjà commencé dans cinq wilayas, à savoir Boumerdès, Annaba, Médéa, Oum El- Bouaghi et Tlemcen et a touché 650 000 assurés. Elle sera généralisée à 5 millions d'assurés, au cours des trois prochaines années, et à tous les assurés de la Sécurité sociale en 2010, avant d'être étendue au système du tiers payant à l'horizon 2012. Intervenant en marge d'une cérémonie de signature d'une convention entre la Direction de l'emploi et l'entreprise d'exploitation et de transformation du plastique (Soexplast) de Draâ-Smar, banlieue ouest de Médéa, le ministre a rappelé la nouvelle démarche préconisée par son département en matière d'emploi. Pour le ministre, la nouvelle stratégie d'emploi doit être “fondée sur des bases économiques très solides et pas uniquement sociales”, estimant que “l'approche économique est l'un des moyens pouvant contribuer à résorber le chômage dans le pays et à doper la machine productive”.