Depuis deux jours, B. Mohamed, 40 ans, qui répond au sobriquet de Hadidi “l'homme de fer”, ne sévit plus, apprend-on de sources judiciaires. Le procureur près le tribunal d'Annaba a ordonné, avant-hier, sa mise sous mandat de dépôt pour outrage à corps constitué (magistrat) et menaces de mort proférées à l'encontre d'autrui. Recruté en tant que gardien au parc d'attractions de la ville d'Annaba, cet ex-videur indélicat n'a pas hésité à semer la terreur dans cet unique espace de distraction, de loisirs et de repos des familles de la ville d'Annaba. Outrecuidant, il n'a pas hésité à tenir tête au magistrat instructeur lors de sa présentation. Une arrogance aggravée par une musculation démesurée qui a nécessité, pour son évacuation, l'appel à un renfort en agents de police. À sa sortie du bureau du procureur, Hadidi ne semblait pas être affecté par sa sentence puisqu'il a renoué avec ses menaces de mort envers les plaignants, soit six gérants de kiosques et deux actionnaires, et ce en présence des agents de police. “Il fallait le voir lorsqu'il se met à menacer de mort tous ses antagonistes. À sa sortie, il nous a réitéré ses menaces de mort”, tonnait Boukhari Farouk, l'un des actionnaires du parc d'attractions qui relève du domaine public. Tout a commencé lorsque le mis en cause a coupé l'alimentation électrique imposant une majoration de 20 000 DA au lieu de 6 000 DA, qui plus est sans compteur électrique. À cela il faut ajouter les nombreuses plaintes déposées par des familles contre le comportement maffieux de cet individu, dont le casier judiciaire est étoffé d'une dizaine de jugements les uns plus lourds que les autres.