La saison de football à peine entamée, voilà déjà la valse des entraîneurs qui commence. Et il semble bien que c'est l'ouverture de la liste, puisque plusieurs autres techniciens sont sur la sellette et ont l'épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête. L'histoire est un éternel recommencement. C'est on ne peut plus vrai dans notre football. Cette valse éternelle, ce mal qui ronge la balle ronde empêche tout travail de continuité. On persévère à agir au jour le jour. Et on sanctionne en fonction des résultats et des matches qu'il ne faut pas perdre. Il faut reconnaître que la pression qui pèse sur entraîneurs et dirigeants, rencontre après rencontre, est terrible. Elle est souvent insurmontable, inacceptable. Le rôle premier des entraîneurs est de servir de faire-valoir, de fusible. Ils encaissent, puis ils paient, et ils vont ailleurs sans aucun état d'âme. Cette manière d'agir et de gérer est courante. Elle est devenue une pratique normale, acceptable. Les instances dirigeantes du football national, elles-mêmes, ferment les yeux. Cela a l'air d'un jeu, puisque régulièrement les entraîneurs reviennent à la case départ, d'où ils ont été exclus quelque temps auparavant. Pour un moment seulement car la continuité dans le travail n'est pas entrée dans les mœurs chez nous. On comprend bien que dans le business, il n'y a pas de place aux sentiments, et que cela se passe ailleurs aussi. Mais quand même ! Pas avec cette constance, cette généralisation, à peine la saison entamée. Pourtant, si nos souvenirs sont bons, il y avait une décision obligeant les entraîneurs à signer pour deux ans, ceci dans le fol espoir de permettre une certaine stabilité dans le travail. Mais les lois sont aussi faites pour être bafouées, dit-on, et dans notre sport roi, c'est l'une des rares régularités qu'il y a. Quand on pense que la division professionnelle et la gestion qui doit aller avec sont programmées à partir de la saison prochaine… Quand on pense aussi que les autorités du football mettent l'accent sur le développement, le travail avec les jeunes, l'algérianisation des équipes de performance et leur rajeunissement. Encore des vœux pieux ?