Dans le cadre de la stratégie industrielle, les pouvoirs publics ambitionnent de créer un réseau d'écoles de management à travers le territoire national. Outre Sétif, Oran et Annaba, Boumerdès sera la ville qui accueillera la première de ces écoles et la tâche de son lancement est confiée à l'Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped). D'ailleurs, au niveau de l'Inped, les choses semblent avoir bien avancé. En effet, les contours de cette future école de management ont été définis et n'attendent que d'être soumis à l'approbation des pouvoirs publics. Inscrivant la démarche dans le cadre du partenariat, les responsables de l'Inped ont déjà entrepris des contacts avec de grandes écoles de management. L'on citera parmi elles celles de Grenoble et Strasbourg en France, et l'Idec de Barcelone en Espagne. Sanctionnées par des diplômes, les formations qui seront dispensées dans cette nouvelle école sont destinées aux dirigeants et aux équipes dirigeantes de nos entreprises. Il faut dire que cette catégorie joue un rôle déterminant dans la quête de la compétitivité dans l'entreprise. Ces formations qui seront ponctuées par des mémoires de fin d'études, sont aux standards internationaux (plus de 700 heures de formation). En plus des cours théoriques, des stages en entreprise, ces formations incluent des cours d'anglais technique. Ce projet d'école de management de Boumerdès a été évoqué par le directeur général de l'Inped, M. Abderrahmane Moufek, lors d'une conférence sur la compétitivité des entreprises, organisée en marge de la troisième édition du salon international Alger industries qui s'est tenu du 18 au 21 octobre au Palais des expositions de la Safex. Intitulée “Le changement préalable à la survie et la compétitivité dans un contexte d'ouverture mondialisée”, la conférence, animée par M. Moufek, a été sans concession quant aux changements qui doivent s'opérer dans la gestion de nos entreprises. Il expliquera que les richesses naturelles ne font pas la richesse des nations. De même, le capital, l'infrastructure et les moyens dont dispose l'entreprise ne déterminent pas son succès, c'est-à-dire sa survie et son développement. Selon lui, l'élément réellement majeur dans la réussite des organisations/entreprises c'est la disponibilité en leur sein de ressources humaines qualifiées, compétentes et mobilisées vers la réalisation de ses objectifs, ajoutant que la mobilisation ne vient pas à partir de slogans. En d'autres termes, il s'agit de créer un nouvel état d'esprit dans l'entreprise et en toute priorité chez l'encadrement, “celui de rester ouvert sur le monde pour mieux en faire partie”. Cela nécessite de tout revoir : la structure, la technologie, les moyens financiers et surtout la culture. Dans cet énorme chantier, cette future école de management constitue une partie de la solution. Pour M. Moufek, cette structure commencera petit dès 2010 et prendra de l'ampleur à partir de 2011.