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“Ni oui, ni non”
Les délégués du mouvement citoyen répondent à Bouteflika
Publié dans Liberté le 26 - 07 - 2003

La réponse des archs était très attendue. Manifestement, il faudra encore un peu de patience. Réunis en conclave jeudi dernier, les délégués du mouvement citoyen n'ont pas encore tranché la question. Faut-il accepter ou refuser l'invitation au dialogue lancée, la semaine dernière, par le président de la République à partir de Sétif ? “Ni oui, ni non”, telle est, résumée sommairement, la réponse des archs. Pour les délégués de la CICB, réunis à Sidi-Aïch, Bouteflika n'a pas satisfait aux préalables posés par le mouvement avant toute ouverture de dialogue avec le pouvoir. Les rédacteurs de la déclaration finale qui a sanctionné la réunion considèrent que la CICB est disponible à aller au dialogue, à condition qu'il n'y ait aucune équivoque pour la satisfaction de la plate-forme de revendications d'El-Kseur.
Même son de cloche à Tizi Ouzou. Le conclave de la CADC tenu à Aïn El-Hammam a débouché sur le même constat : les délégués sont appelés à consulter leur base avant de se revoir en conclave extraordinaire dans les prochains jours. À Bouira, la réunion des délégués de citoyens a tourné court.
Les partisans et les réfractaires au dialogue se sont opposés jusqu'à la division. La balle est donc dans les deux camps. Bouteflika attend la réponse des archs. Ces derniers exigent plus de clarifications. Stand-by.
Tizi Ouzou : Retour à la base
Les débats autour de l'invitation du président de la République ont finalement été laissés au 33e conclave ordinaire de la CADC, qui s'est déroulé, ce week-end, au village Agouni n'Teslent, commune de Aïn El-Hammam. Ce n'est qu'après une grande polémique — qui aura duré, hier, jusqu'aux environs de midi, engendrée par le document de réflexion d'Ath Jennad, auquel certains délégués ont tenu à apporter quelques amendements, mais aussi par le fait que quelques fervents défenseurs de la perspective politique qui a failli faire éclater le mouvement citoyen, il n'y a pas si longtemps, ont essayé de la remettre sur le tapis — que le point tant attendu a été évoqué. Avant cela, de légers amendements ont été adoptés en plénière par les différents coordinateurs, en renvoyant, au prochain conclave ordinaire, la poursuite de la réflexion, non sans tentative de blocage. L'intervention de Belaïd Abrika aura réussi à remettre les pendules à l'heure. “Maintenant que nous sommes tout prêts du but, certains veulent nous torpiller”, s'écria-t-il. Et de poursuivre : “S'il y a un projet pour le mouvement, c'est bien la plate-forme d'El-Kseur. Au lieu de cela, la commission de réflexion est devenue un terrain de confrontation d'autres projets de parti politique. Nous allons nous opposer à toute déviation, il faut revenir à l'esprit de 2001.”
Personne ne s'est directement opposé au dialogue-mise en œuvre suite à l'appel lancé par Bouteflika, dimanche dernier, à Sétif. Après la lecture du communiqué, les coordinateurs se sont succédé afin d'émettre leurs positions dans lesquelles il a été fait allusion à “l'unité nationale” qui poserait problème à Bouteflika à travers la plate-forme d'El-Kseur. “Nous n'avons aucun doute que la plate-forme d'El-Kseur contiendrait des points qui diviseraient l'unité nationale”, déclarera Rachid Allouache, délégué d'Ath Jennad. “Peut-être y a-t-il des points qui divisent le pouvoir. Pour nous, il a toujours été clair que notre plate-forme fera partir le système en place. Celui-ci a demandé une deuxième session ordinaire du bac en 2001, alors que la Kabylie semble être touchée par les évènements sanglants. Tous nos documents de base parlent d'unité nationale, de la plate-forme explicitée au code d'honneur. Nous avons été aussi solidaires avec les sinistrés de Bab El-Oued et les victimes du séisme”, indique encore Rachid Allouache à propos de l'unité nationale.
Suivra l'intervention de Belaïd Abrika. Elle sera encore plus riche en propositions. Il estime qu'il faut une lecture dans le fond et dans la forme de l'invitation de Bouteflika pour comprendre son objectif.
Pour lui, il s'agit d'analyser la situation actuelle aux plans national et international. Sur le plan national, la situation bouillonne et le pouvoir se trouve très fragilisé, alors que, sur le plan international, beaucoup de traités ont été signés.
Le délégué des Genêts ira jusqu'à dire que pendant leur détention, qui aura duré huit mois, le mouvement citoyen a traversé une période très délicate. Après l'invitation de Ouyahia, il y a eu une nouvelle énergie dans les structures du mouvement, car la base citoyenne a toujours été engagée aux côtés du mouvement.
Abrika dira qu'aujourd'hui, le mouvement se trouve en position de force. “C'est une grande victoire pour nous, car le pouvoir s'est plié aux exigences du mouvement citoyen”, dira-t-il. Et d'ajouter : “Le 12 mars 2002, le même Bouteflika annonçait qu'il n'avait plus rien à céder. Quant à Zerhouni, chacun aura constaté les bouleversements de ses positions. Ce n'est pas qu'ils nous aiment, mais aujourd'hui, nous sommes plus forts que jamais.”
Abrika indiquera, ensuite, que le mouvement citoyen est appelé à ne pas donner une réponse, mais plutôt à interpréter l'invitation et à la comprendre en élargissant la réflexion. Car si le mouvement citoyen s'aventurait à répondre négativement, ce serait une remise en cause de sa ligne. “Le pouvoir est en crise, mais on ne doit pas faire de bêtises”, déclarera Abrika qui rappellera qu'aujourd'hui, ce n'est plus comme en 2001. Le mouvement citoyen n'est plus seul sur la scène politique, il a beaucoup d'adversaires politiques qu'il dénoncera, par ailleurs, car “ils ont répondu à notre place et nous ont même menacé d'aller au dialogue”. Belaïd Abrika ne s'arrêtera pas là, il dira que la prudence s'impose, qu'il ne faut pas hypothéquer le mouvement. “Il faut faire lecture et capitaliser tel que c'est dit dans nos documents en rappelant le caractère autonome et indépendant des partis politiques et autres organismes pacifiques… Il faut enclencher une réflexion avec toutes les couches de la société, mais il ne faut ni se précipiter ni tarder. Il faut toucher les universitaires, les hommes de droit, la base citoyenne… Il faut lancer des conférences, des meetings et des sondages en ne perdant pas de vue l'opinion nationale et internationale”, conclura-t-il.
Notons enfin qu'un conclave extraordinaire se tiendra dans une dizaine de jours dans la localité de Tizi Rached pour décider d'une position commune.
K. S.


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