Ses déclarations sont “un appui délibéré et provocateur, à toutes les vaines tentatives visant à déstabiliser le FLN”. Ali Benflis a présidé, jeudi dernier, deux réunions au siège national du parti. La première a regroupé les mouhafedhs du centre du pays et la seconde les cadres et les ministres du FLN, rassemblés dans une structure dénommée conseil national de coordination. Lors de ces deux rencontres, les responsables du parti ont évalué la restructuration de leur formation lancée sur la base des conclusions du VIIIe congrès, très contesté par ceux qui s'attendaient à une allégeance du vieux parti à Abdelaziz Bouteflika. À l'issue de la réunion du conseil national de coordination, le porte-parole du FLN, Abdeslam Medjahed, a mis en lumière le parti pris flagrant de l'administration dans les tentatives de déstabilisation du parti. Le dernier fait en date, dira-t-il, c'est l'autorisation octroyée à une association professionnelle, à savoir l'Union des médecins algériens de Ould Abbès, proche de Bouteflika, pour tenir une réunion au nom du FLN. Par ailleurs, lors de cette rencontre, les responsables du parti ont apporté les dernières retouches à la préparation de l'université d'été qui s'ouvre aujourd'hui, à la salle Prestige de Aïn Benian. Dans un communiqué rendu public hier, le conseil de coordination considère les dernières déclarations du ministre de l'Intérieur “comme la confirmation de l'appui délibéré et provocateur, apporté par certains cercles de l'administration à toutes les vaines tentatives visant à déstabiliser le parti”. C'est une véritable mise en garde que le FLN lance “contre la poursuite de cette collusion qui constitue une violation du principe constitutionnel garantissant la liberté de l'activité partisane”. Les cadres du parti de Ali Benflis condamnent par la même occasion les pressions et les menaces qui pèsent sur certains titres de la presse nationale. Le conseil de coordination les assure “de son soutien dans leur mission au service de la vérité et de l'information de l'opinion publique”. S. R.