Les financiers du groupe des 20 grands pays industrialisés et émergents de la planète se sont réunis, hier, à Saint-Andrews, en Ecosse. À l'ordre du jour de leur rencontre, figurent plusieurs questions d'importance : il s'agit, entre autres, de la stabilité du système financier international et de l'économie mondiale, ainsi que du financement de la lutte contre le changement climatique. Il est utile de noter, à cet égard, que la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G20 porte, notamment sur la mise en place du “cadre de travail” décidé lors du sommet de Pittsburgh, aux Etats-Unis, fin septembre. Il s'agit, dans les faits, d'un mode de fonctionnement basé sur la surveillance multilatérale avec le Fonds monétaire international comme arbitre. À ce propos, la Grande-Bretagne, par la voix de son Premier ministre, Gordon Brown, a appelé les pays membres du G20 à assurer l'équilibre du système financier international, en proposant notamment une taxe sur les transactions financières internationales. Entre autres mesures proposées par le Premier ministre, figurent “une prime d'assurance reflétant le risque systémique, la création d'un fonds, des dispositions sur le capital, ou une taxe sur les transactions financières internationales”. M. Brown a noté que quelles que soient les mesures envisagées, elles doivent répondre à quatre principes, notamment être “mondiales”, en étant “appliquées par tous les centres financiers responsables, Etats-Unis, Europe, Asie, Moyen-Orient et Suisse”, ne pas causer de “distorsion”, et “venir à l'appui de l'action déjà entreprise”. Le ministre britannique des Finances Alistair Darling a exhorté, hier, ses collègues à trouver les bases d'un accord sur le financement de la lutte contre le changement climatique. La communauté internationale est censée trouver, en décembre à Copenhague, un accord visant à lutter contre le réchauffement climatique pour remplacer le protocole de Kyoto, qui expire en 2012. Mais un mois avant ce grand rendez-vous, les négociations piétinent. Sur un autre volet, et au lendemain de la publication au Journal officiel d'un arrêté reprenant les mesures décidées en France pour encadrer les bonus des banquiers, la France, par la voix de sa ministre des Finances Christine Lagarde, a insisté sur le respect des règles communes en matière de bonus et de régulation bancaire, appelant à “graver réellement dans le marbre le fait que nous voulons arrêter les excès, mettre fin aux abus, et aux bonus qui incitent à prendre des risques”, a-t-elle dit.