Que recherche alors le Caire à travers la poursuite de sa campagne anti-Algérie ? La rupture des relations diplomatiques ? Si tel est l'objectif inavoué du clan Moubarak qui veut s'accrocher au pouvoir, quitte à créer des “ennemis externes” pour se garantir une unanimité et une mobilisation “nationaliste” qu'il récupérerait lors des élections, alors qu'il le fasse. Les Egyptiens ont dépassé toutes les limites dans leur campagne raciste et haineuse contre l'Algérie qu'ils ont entamée des mois avant le match et que leur disqualification de la Coupe du monde a attisée au point de sombrer dans la folie. Et c'est le moins que l'on puisse dire. Mais maintenant que les médias, responsables politiques, artistes et même avocats ont craché leur venin, il faudra bien mettre un terme à cette déferlante de violence contre l'Algérie, son identité, ses repères et ses institutions. Si l'on admet que le président Moubarak lui-même confronté à un véritable conflit de succession alimente cette campagne pour noyer ses échecs politiques et diplomatiques de ces derniers mois et absorber la colère populaire en Egypte, nous sommes forcés de croire en revanche que la recrudescence des attaques anti-algériennes obéit à d'autres considérations. Que recherche alors le Caire à travers la poursuite de sa campagne anti-Algérie ? La rupture des relations diplomatiques ? Si tel est l'objectif inavoué du clan Moubarak, qui veut s'accrocher au pouvoir, quitte à créer des “ennemis externes” pour se garantir une unanimité et une mobilisation “nationaliste” qu'il récupérerait lors des élections, alors qu'il le fasse. Tout le monde aura gagné du temps et chacun saura à quoi s'en tenir. Mais dans le cas où le gouvernement égyptien souhaiterait calmer les esprits, ce qui n'est visiblement pas le cas, il serait temps de lancer des messages politiques de bonne volonté afin d'assainir les relations bilatérales qui ont besoin plus que jamais d'une sérieuse réforme. Mais n'est-ce pas déjà trop tard ? L'Algérie est un pays souverain qui a eu à traverser des crises politiques avec d'autres pays et pas des moindres. De la polémique sur l'histoire avec la France, un dossier qui n'est pas encore clos jusqu'au froid avec les USA sur l'installation d'une base militaire dans le désert, en passant par les mesures de la LFC 2009, Alger n'avait pas hésité à faire savoir ses positions dans un langage de fermeté. Dans le cas présent, Alger a répondu en convoquant à deux reprises l'ambassadeur d'Egypte à Alger et en accusant le Caire d'être le seul responsable des évènements du 14 novembre où la délégation algérienne a été sauvagement agressée. La réaction a été diplomatique comme le veut la règle dans ce genre de crise. Mais le Caire a franchi le seuil du tolérable en empruntant un vocabulaire colonialiste digne des barbares des temps modernes. Et si l'Egypte possédait une puissance militaire…