À quelques heures de la fête de l'Aïd El Adha, une virée aux marchés aux bestiaux de Bordj Bou-Arréridj renseigne sur une folie des prix du mouton cette année. Les prix déjà affichés sont loin de rassurer le père de famille au revenu modeste. Un bélier sur pied d'à peine 25 kg est cédé à 3 5000 DA, de quoi donner le tournis au simple salarié. D'autres acquéreurs vont certainement, comme d'habitude, se rabattre sur l'agnelle dont le coût est relativement abordable car variant, selon le poids, entre 15 000 et 20 000 DA. Les plus costauds et les plus beaux parmi les ovins sont, tenez-vous bien, proposés à plus de 40 000 DA. “Ma paie ne me suffit pas. Je suis obligé de me contenter d'un petit agneau de 9 000 à 10 000 DA que je vais acquérir par facilité”, dit un fonctionnaire et père de famille. Un autre père de famille, au chômage, dit encore qu'il lui “est quasiment impossible d'acheter même un agneau”. Pour des acheteurs rencontrés aux marché, ce week-end, ils ne se retrouvent plus dans ces prix. La logique voudrait que cette année le prix du mouton soit à la portée de la majorité, étant donné les fortes pluies qui se sont abattues sur l'ensemble du pays. Mais c'est l'éternelle flambée des prix à chaque occasion est toujours présente.