En réaction aux “dénonciations injustifiées” à l'encontre de la société qu'il représente en Algérie, le gérant de Grand Smithy Works a convié la presse écrite, notamment, à lui ouvrir ses colonnes et ainsi lui permettre d'éclairer l'opinion publique sur la véracité de certaines informations publiées. Lors d'un point de presse informel avec quelques-uns des titres d'expression française, qu'il a rencontrés en début de semaine, le gérant de la GSW a d'abord retracé brièvement l'historique de cette entreprise, sous-traitante des activités de récupération des métaux ferreux et non ferreux destinés à l'alimentation des aciéries du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El-Hadjar. “Notre société exerce dans le domaine de la récupération et du traitement de la ferraille à travers le monde depuis 1942. Elle s'est installée en Algérie à l'invitation des hauts responsables algériens, qui ont offert lors de leurs visites en Inde, aux investisseurs indiens intéressés d'y promouvoir des projets dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays”, soulignera-t-il avant de signaler que GSW dispose en Algérie d'équipements importés en admission temporaire et loués à des prix défiant toute concurrence auprès d'une autre société indienne. “Les prestations de location sont en conformité avec les contrats et sont payées avec une retenue à la source d'impôts fixés au taux de 24%, qui sont versés au Trésor public en parfaite conformité avec la législation algérienne. S'agissant des pannes des équipements et des éventuels besoins en produits supplémentaires, il est fait appel à divers sous-traitants qui nous établissent régulièrement des factures. Tout se passe dans la transparence la plus totale”, affirme le gérant en indiquant que sa société manipule annuellement entre 90 000 et 100 000 tonnes de ferraille pour le compte d'ArcelorMittal, une ferraille qui serait entièrement récupérée depuis le laitier du site d'El-Hadjar ainsi que des chutes de production. Ceci en indiquant que l'entreprise sous-traitante qu'il représente réalise un chiffre d'affaires annuel estimé à 180 millions de dinars. Evoquant la question des problèmes financiers rencontrés récemment par son entreprise, le gérant de la société a souhaité apporter des précisions sur le contrôle fiscal opéré par la direction des impôts de la wilaya de Annaba dans les comptes de son entreprise au titre des années 2005, 2006 et 2007. Ce contrôle, qui a débouché sur un redressement, dont notification portant mention express d'y répondre dans un délai de 30 jours, à compter de sa date de réception, a été adressé à GSW le 22 mars 2009. Il aurait porté, selon ses dires, sur la taxe à valeur ajoutée sur encaissements, sur la réintégration de la TVA appliquée aux achats de service, le rejet de cette taxe sur les biens d'équipement importés bien que ceux-ci bénéficient légalement d'une franchise dans le cadre des dispositifs ANDI, concernant l'IBS et l'IRG. De plus, il est de notoriété publique, mentionnera-t-il, que GSW n'a pour seul client en Algérie qu'ArcelorMittal et que sa société n'a par conséquent aucune autre activité susceptible d'augmenter son chiffre d'affaires. Un chiffre d'affaires, qui serait, toujours selon notre interlocuteur parfaitement transparent, régulièrement soumis à des audits externes et dûment certifié par l'entreprise contractante ArcelorMittal Annaba. Le gérant de l'entreprise indienne indiquera toujours à ce propos que la direction des impôts a réclamé, ce faisant, de la GSW un montant à recouvrer de 149 833 000 DA qui a été majoré avec les pénalités de réception à 187 291 273 DA. Consterné par cette imposition, qu'il jugera excessive, ce responsable indiquera que toutes les démarches écrites introduites dans les délais prescrits, à savoir les 20 avril et le 24 mai 2009, auprès de l'administration pour qu'on explique à sa société l'opportunité desdites impositions et éventuellement fournir les justificatifs et ainsi éviter une mise en recouvrement, auraient été vaines. Au contraire, la mise en recouvrement qu'il redoutait tant a été notifiée à GSW le 23 avril dernier avec la mise en œuvre d'une saisie conservatoire de son parc matériel et le blocage de tous ses comptes bancaires le 31 mai. Une décision qui aurait été précédée par une mesure de même nature prise par les services de la perception de la daïra de l'Ouenza (w. de Tébessa), lesquels se sont fait assister de la force publique pour procéder à la saisie des équipements de GSW installés au niveau de cette localité. Malgré la sévérité des mesures arbitraires prises à l'encontre de sa société et la volonté affichée par la direction du fisc de mettre en difficulté celle-ci, le gérant de GSW, dira qu'il garde entière sa confiance en la justice et en les autorités algériennes. Revenant sur la dernière information relative à de prétendues pratiques frauduleuses en matière d'emploi par la société indienne, le gérant indiquera : “Comment imaginer qu'une entreprise qui emploie 72 travailleurs dont 15 expatriés pourrait procéder à un recrutement cumulé depuis 2003 comme spécifié dans les articles publiés de 500 agents indiens ?”