En prévision de la prochaine échéance pour le remplacement du tiers de la deuxième chambre parlementaire, prévue en décembre, les débats s'annoncent déjà très chauds à Tiaret où le FLN semble motivé à décoller et le RND non marginalisé. Néanmoins, à l'orée de la date butoir, les pronostics deviennent difficiles quant à connaître le candidat qui aura à remplacer le sénateur sortant, en l'occurrence Abdelkader Kemoun, d'obédience FLN. Dans ce sillage, l'élection primaire du parti de Ouyahia avait dernièrement consacré Wahrani Khaled, médecin de son état, qui avait glané 66 voix sur les 119 exprimées, devant Bekkouche Lahcène, actuel P/APC de Sidi Ali Mellal, qui n'avait récolté que 33 voix, comme candidat potentiel. Quant à la formation de Belkhadem, dont tout le monde s'impatientait à connaître les postulants, les choses sembleraient déjà épiloguées au profit de Kadda Benaouda, actuel P/APW et ex-député, seul cavalier dans la mesure où, selon certaines indiscrétions, aucun autre candidat ne s'est exprimé. Cependant, autant dire que cette échéance est perçue dans un climat de revanche quand on sait que la toute dernière avait consacrée Boualem Boualem, d'obédience RND, qui avait succédé à son co-militant Khiar, en écartant Kada Kaddour, le frère de l'actuel candidat prôné par le FLN. Cependant, sachant bien que les deux concurrents portent dans leurs bagages une carrière politique soutenue par des formations dites “grosses cylindrées”, il va sans dire que les observateurs les plus avertis considèrent que le pronostic et la réalité, notamment sur le plan politique, peuvent bien être des sœurs jumelles sans être siamoises. Dès lors, il ne faut pas être grand clerc pour résumer qu'une succession de petits accrocs risque de provoquer une certaine lézarde au sein des élus des autres obédiences qui sont contraints à jouer l'entre-deux. R. SALEM