La tension exercée sur le logement social est, certes, tombée d'un cran, à la faveur des nombreux projets immobiliers lancés ces dernières années, mais cela, estime-t-on, ne signifie pas pour autant que la bataille est complètement gagnée et qu'on doit maintenant croiser les bras. Or, les différentes équipes municipales qui se sont succédé à l'hôtel de ville à Mila depuis le début de la décennie en cours ne l'entendent pas, semble-t-il, de cette oreille. Pour preuve, depuis l'année 2002, pratiquement aucun logement social n'a été attribué sur tout le territoire de la première commune à l'échelle de wilaya en dépit de la demande sans cesse grandissante que connaît ce type de logement. Cette situation aux antipodes de la politique présidentielle visant à la réalisation d'un million de logements au terme du deuxième quinquennat est générée, laisse-t-on entendre dans les milieux de la DLEP, par un ensemble de facteurs objectifs, dont le manque de terrains urbanisables et l'insuffisance des instruments urbanistiques. Des arguments qui ne convainquent plus personne dans la mesure où ils sont réitérés comme un leitmotiv depuis près d'une dizaine d'années. Aussi on est en droit de s'interroger quand la parade contre cet handicap endémique sera trouvée. Comme pour répondre à cette préoccupation, un responsable de la Dlep a annoncé tout récemment sur les ondes de Radio Mila qu'un ensemble de 500 logements vient d'être achevé et que son attribution ne dépend plus que du temps, sans fixer pour autant d'échéance précise à cette opération. Par ailleurs, il annoncera dans la foulée que 500 autres unités d'habitation sont également en cours de réalisation. Pour les observateurs locaux, cela reste très en deçà des attentes, mais constitue dans le même temps un prélude à la fin d'une récession qui n'a que trop duré.