“Nous sommes à quelques mois de l'élection présidentielle et déjà se profilent à l'horizon les tentatives de certains de confisquer la volonté souveraine des citoyens”, a lancé le secrétaire général du FLN. Ali Benflis a lancé, avant-hier, à la clôture des travaux de l'université d'été organisée par son parti, un appel pour “l'élargissement du champ des libertés dans notre pays”. Il est évident que pour atteindre cet objectif, affirmera le secrétaire général du FLN, “on ne peut se suffire de la volonté d'une seule formation politique, quelle que soit son audience”. En effet, pour lui, un but “de cette ampleur appelle la conjugaison des efforts de l'ensemble des acteurs politiques et des organisations nationales influentes”. Sur cette base, ajoutera Ali Benflis, “je lance, à partir de cette tribune, un appel aux partis et aux organisations à l'effet d'asseoir les bases d'un dialogue constructif sur l'avenir du pluralisme politique dans notre pays, les perspectives de son développement et les dangers qui le guettent”. Ce dialogue pourrait, selon lui, “aboutir à une charte qui définira la responsabilité et les devoirs de chacun dans la défense et le renforcement de la culture démocratique dans notre pays”. En formulant cette proposition, Ali Benflis a précisé que quelques mois seulement nous séparent d'une “échéance électorale décisive”. Mais déjà, selon lui, “se profilent à l'horizon, pour ne pas dire se précisent, les tentatives de certains de porter atteinte au principe de la neutralité avec pour objectif de confisquer la volonté souveraine des citoyens-électeurs”. Une raison qui est à l'origine de l'inquiétude du secrétaire général du FLN pour qui “de tels comportements constituent un grave danger pour l'avenir de notre démocratie et mettent à mal la crédibilité de l'Etat et des institutions algériennes”. En effet, Ali Benflis, qui ne vise personne d'autre que le président de la République et le ministre de l'Intérieur, dira : “Notre Etat se doit de rester en dehors des luttes partisanes et l'honneur de ses serviteurs réside dans le respect de l'obligation de neutralité, parce que l'Etat algérien est justement l'Etat de tous les Algériens et que nul n'a le droit d'utiliser ses institutions ou ses moyens pour assouvir des desseins personnels.” C'est pour cela, d'ailleurs, que Ali Benflis estime que l'occasion lui est offerte pour “inviter les agents et les cadres de l'Etat à ne pas suivre la voie que proposent ceux qui veulent les impliquer dans des pratiques qui n'honorent pas le pays et ne servent pas son Etat”. L'ancien Chef de gouvernement, qui se dit, cependant, “convaincu que la majorité écrasante de nos cadres condamne ces pratiques, les désavoue et œuvre à s'acquitter honorablement de sa mission”, affirme que son parti travaillera, en effet, sans relâche afin que le prochain scrutin présidentiel constitue “une avancée remarquable sur la voie de la construction démocratique”. Le FLN, souligne-t-il encore, “annoncera au moment opportun les propositions à même de concrétiser cet objectif”. Ali Benflis, confiant “de gagner la bataille”, comme il l'avait annoncé il y a trois jours devant les militants de son parti à Kouba, a soulevé, également, “la question de la nécessité de renforcer les capacités du pays en matière d'études stratégiques et prospectives et ce, à la lumière du déficit dont souffre l'Algérie qui est à l'origine de nombreuses erreurs stratégiques qui ont entravé l'effort national vers le développement”. À ce titre, il a annoncé le début d'une opération de mise en place d'un observatoire d'études et d'analyses prospectives au sein du FLN. S. R.