La SG du PT, Louisa Hanoune, est revenue, hier, lors d'un point de presse organisé à l'issue d'une réunion du comité central de son parti, à Alger, sur la vague de critiques essuyées par sa formation depuis son “accord” avec le parti du Premier ministre, le RND. Louisa Hanoune n'a pas raté l'occasion de répondre comme, encore une fois, et toujours avec sa virulence habituelle à ses “détracteurs” qui ont entrepris une campagne de “dénigrement” contre elle et son parti, sans omettre de justifier les raisons de son choix. Mme Hanoune a révélé que le PT a arrêté une méthode de travail pour une meilleure organisation de ces sénatoriales et “s'assurer par la même occasion que ses élus voteront RND”. Elle tient à préciser que cette mesure vient pour “répondre aux réactions violentes du SG du FLN et de deux de ses députés”. Mme Hanoune a aussi fait valoir qu'“elle a confiance en les élus” du PT et que “cette campagne qui avait pour objectif de susciter des divisions au sein du parti a eu l'effet inverse, cela a renforcé le patriotisme du parti”. La responsable du PT a indiqué que cette alliance “a provoqué un tremblement de terre dans l'Alliance présidentielle et que ça serait idéal que cette alliance soit dissoute. Cette alliance a entraîné le pays vers le bas. Il n'y a plus de liberté de discussion”. La première responsable du PT a regretté “la fébrilité” qui a entouré l'accord entre son parti et le RND concernant le renouvellement partiel des membres du Sénat, prévu pour demain. Elle a exprimé son étonnement face à l'accueil réservé à cet accord “conjoncturel”. “Je ne comprends pas pourquoi ça dérange autant. Nous avons déjà signé auparavant des accords avec le FLN et même pour ces sénatoriales, les élus du PT vont voter FLN à Alger et Oran. Nous avons aussi été sollicités par des élus FLN à Tlemcen, mais c'était trop tard”, clame-t-elle. Se refusant à évoquer les choix et options du parti du Premier ministre, elle fait savoir qu'il ne s'agit pas de “coller des étiquettes”. “Le RND est un parti centriste, des fois il vire à droite, d'autres fois à gauche”, dit-elle. Néanmoins, Mme Hanoune reconnaît que dans deux wilayas ses élus vont voter à blanc, car son parti a émis des “réserves concernant les candidats proposés”. La responsable du parti a précisé que “cette attaque n'est qu'une manœuvre de certains partis pour détourner l'intention de leurs militants, car ils n'assument pas leur bilan”. La conférencière a réitéré sa conviction que cet accord est “un pas vers la démocratie et la vraie pratique politique”, tout en dénonçant “la décomposition qui gangrène la pratique politique”. Par ailleurs, cette rencontre avec la presse a été une occasion pour la présidente du PT de brosser un tableau sur la situation du parti pour l'année 2009, une sorte de bilan annuel qu'elle juge “positif”. Que ce soit pour la présidentielle d'avril dernier ou pour les différentes activités organisées par le PT durant l'année qui s'achève, Louisa Hanoune n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction. Au chapitre du travail organique, le PT a du pain sur la planche, selon elle, puisqu'il nourrit l'ambition de faire évoluer le parti, notamment en gagnant cette bataille à mener pour “transformer 5 000 adhérents en militants” et, en même temps, en procédant au renouvellement des bureaux et des cartes d'adhésion.