Répartis sur 14 départements ministériels, ces emplois nécessiteront une enveloppe de 42,6 milliards de DA. Ce montant est pris en charge par le budget de fonctionnement. Plus de 59 500 nouveaux postes budgétaires seront ouverts durant l'année 2010. Répartis sur 14 départements ministériels, ces emplois nécessiteront une enveloppe de 42,6 milliards de DA. Ce montant est pris en charge par le budget de fonctionnement, notamment dans son volet lié aux dépenses de la rémunération, consacrée dans la loi de finances 2010. Le texte confirme, selon ses concepteurs, la volonté de l'Etat de poursuivre ses efforts en matière de politique sociale et de lutte contre le chômage ainsi que l'encouragement de l'investissement économique. La LF 2010 accorde également des facilitations d'impôts et des réductions de la pression fiscale. Pour concevoir son texte de loi, le législateur a fondé son argumentation sur trois principaux paramètres. Il s'agit de savoir si la sphère financière du pays est impactée par la crise internationale ou non. À ce propos, les observateurs s'accordent à dire que l'Algérie n'a pas subi de conséquences directes du fait que son système bancaire n'est pas interconnecté avec celui des banques touchées par la crise. En termes plus clairs, notre pays n'est pas impliqué dans ce type de transactions. Le deuxième facteur a trait à l'économie réelle. Et là, l'impact de la crise s'est fait ressentir par la récession qui a ciblé les économies développées et ralenti la croissance des pays en développement. Il y a eu une contraction de 12% des échanges internationaux, affectant ainsi le marché pétrolier. Il a été enregistré, en effet, une baisse nette de la demande du pétrole. Ce qui ramènera les revenus pétroliers du pays à 43 milliards de dollars en 2009, contre 77 milliards de dollars en 2008. Conséquence : l'Algérie voit ses recettes énergétiques extérieures et ses recettes fiscales baisser. La loi de finances 2010 prévoit des recettes budgétaires de 3 081,5 milliards de DA contre 3 178,7 milliards DA dans la loi de finances complémentaire 2009. Ce repli (des recettes budgétaires) serait imputable principalement à la contraction du produit de la fiscalité pétrolière de près de 90 milliards de DA (la fiscalité pétrolière, elle, est estimée à 1 835,8 milliards de DA pour 2010 contre 1 927 MDS de DA en 2009), sous l'effet de la révision à la baisse des prévisions des quantités d'hydrocarbures à exporter en 2010. Le troisième élément pris en compte par les rédacteurs de cette loi de finances concerne la sphère sociale où la crise n'a engendré ni licenciements massifs ni arrêts de chantiers et la tendance du marché de l'emploi (chômage) ne s'est pas aggravée. Ainsi, ces trois points essentiels ont guidé le législateur, selon trois directeurs centraux du ministère des Finances qui ont animé hier une conférence de presse, pour confectionner le texte signé mercredi dernier par le président de la République. Par ailleurs, la loi de finances 2010 coïncide avec le lancement du nouveau plan quinquennal 2010-2014. Et 2010 est l'année d'exécution de ce plan. Pour cela, il y a lieu de définir les grands agrégats qui caractérisent le budget de l'Etat. On vérifie d'abord la situation de l'épargne publique : savoir si les dépenses sont sécurisées à moyen terme. La réponse positive à cette question peut être confirmée par le Fonds de régulation des recettes (FRR), dont le stock se situe actuellement à plus de 4 000 milliards DA (36 milliards d'euros), soit 40% du PIB. L'autre condition a trait aux capacités d'importation rendues réelles et réalisables par les réserves de change, évaluées à près de 146 milliards de dollars. La loi de finances 2010 prévoit, faut-il le rappeler, des dépenses de 5 860 milliards DA (52 milliards d'euros) (contre 5 428 milliards DA dans la LFC 2009) et des recettes de 3 081 milliards DA (contre 3 178 milliards DA). Le déficit budgétaire nominal attendu sera donc couvert par les disponibilités du FRR. Sur un autre registre, le cadrage macroéconomique de ce texte repose sur un taux de croissance prévisionnel du PIB de 4% (5,5% hors hydrocarbures), un prix moyen de baril de pétrole de 37 dollars, un taux d'inflation cible de 3,5%, des importations de près de 37 milliards de dollars et un taux de change de 73 DA.