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Le travailleur, l'employeur, le syndicat et le système
Publié dans Liberté le 10 - 01 - 2010

Le torchon brûle entre les travailleurs des unités du secteur public de la zone Rouiba-Réghaïa et… l'UGTA. En même temps que la grève entamée par les travailleurs de la SNVI s'étend à d'autres unités de la zone industrielle, la répression se fait plus brutale.
On peut lire dans cet affrontement toutes les contradictions d'un système socioéconomique où se croisent et s'entremêlent le volontarisme, l'étatisme doctrinal, la corruption rentière, le socialisme populiste, la démocratie syndicale manipulée, le libéralisme de bazar, le dialogue social encadré et l'autoritarisme musclé. Le dosage, régulièrement réévalué, de chacun de ces éléments est défini par l'état de trois variables : le niveau des recettes pétrolières, les besoins financiers des clans qui participent à la défense du système et l'exigence politique d'un seuil de paix sociale.
Aujourd'hui, le secteur public économique ne présente aucun caractère stratégique. Si l'on excepte, bien sûr, les hydrocarbures parce qu'ils financent les dépenses publiques et pourvoient au marché monétaire, l'électricité et les transports parce qu'ils revêtent un statut de services publics. La vie nationale ne se ressentira pas d'une grève de la zone industrielle de Rouiba, globalement maintenue en activité pour éviter le spectacle ferrailleux du cimetière de la “révolution industrielle” manquée et la dispersion incontrôlée de travailleurs formés à la “mobilisation”. Les produits manufacturés, de métallurgie ou de mécanique, sont importés et l'ex-Sonacome vient de bénéficier de commandes autoritairement orientées par les pouvoirs publics pour lui offrir un carnet de commandes qu'elle n'aurait pas suscité sur la base de politiques d'équipement autonomes de ses clients institutionnels.
L'effacement des dettes de l'entreprise et l'instauration de tels “marchés centralisés” permettent une survie “non économique” de quelques entreprises “politiquement” stratégiques. Mais là, il semble que les travailleurs ne l'ont pas bien entendu : cette politique ne peut être accompagnée d'une revalorisation des salaires. La menace d'inflation a toujours été combattue par la compression des revenus des “masses”. Seuls les élites politiquement utiles et les moyens de défense du régime bénéficient de son attention sociale. Ce marché-là, un vrai même s'il est tacite, se traduit par les décisions de la tripartite, durablement encadré par le soi-disant “pacte social” qui, à travers l'UGTA, avalise la stagnation sociale, voire la régression des droits sociaux, comme en matière de retraite, par exemple !
Or, s'agissant de la SNVI, étroitement associée au mouvement du 5 Octobre 1988, la symbolique aggrave la crainte naturelle chez nos dirigeants de tout mouvement qu'ils n'ont pas suscité ou détourné.
Mais le pouvoir ne peut se permettre une révolution sociale qui pourrait faire tache d'huile. Et comme il a plus d'une flèche à son arc, il refuse toute négociation et décoche celle de la répression. Mentalement, les travailleurs du secteur public n'ont jamais œuvré dans une entreprise. Mais pour un Etat à la logique rentière, “l'Algérie engrange des centaines de milliards de dollars de recettes pétrolières et le citoyen se débat dans la misère”, crie un gréviste à l'adresse du journaliste d'El Watan. Quel rapport avec l'éventuelle politique salariale de la SNVI, sinon qu'il sait qu'il a affaire à un système et non à un employeur ?
M. H.
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