Bab-El-Oued et Triolet reprennent peu à peu leur physionomie, quelque peu changée il est vrai, une année après les inondations du 10 novembre 2001, après les travaux engagés pour leur réhabilitation. Ce sont des quartiers toujours meurtris, malgré leur aspect présentable, que le président Bouteflika a eu à visiter hier. Son inspection, sur les différents sites où des travaux avaient été engagés au lendemain de la catastrophe, a débuté au niveau de l'autoroute de Frais-Vallon où il a inauguré le collecteur principal de Oued-Mkecel, entièrement endommagé par la furie des eaux et reconstruit par la direction de l'hydraulique qui a eu à réaliser des collecteurs des eaux pluviales et des eaux usées, des caniveaux d'évacuation, des regards et des avaloirs sur l'ensemble des axes endommagés. Sur le site de l'ex-marché de Triolet se trouve désormais la “Place de la solidarité nationale” où des explications ont été données au président sur les différentes réalisations. Plus de 20 entreprises, en majorité privées, et plusieurs secteurs sont intervenus dans la réhabilitation des zones touchées, dont l'administration des forêts, les travaux publics et la direction de l' hydraulique. Les travaux effectués par l'administration des forêts, selon M. Cheriet, conservateur des forêts, ont porté sur la fixation de berges et de seuils de ralentissement des eaux et sur la correction torrentielle des oueds à grand risque tels que Sidi-Medjber, Beau-Fraisier, El-Affroun (ex-Belvédère) et Beni-Messous ainsi que sur la mise en place de terrasses, murettes et banquettes sur l'ensemble des zones de glissement. Il y a également lieu de signaler l'opération de reboisement forestier au niveau des sous-bassins versants Raïs-Hamidou et Frais-Vallon, l'une des causes aggravantes de la catastrophe étant liée, comme nous l'a affirmé M.Cheriet, à la déforestation de certaines zones. Le secteur des travaux publics est intervenu dans la réhabilitation de la voierie de Bab El-Oued et de l'autoroute de Frais Vallon, ainsi que celle de la route menant de Bologhine vers Staouéli et l'aménagement du boulevard Mira. On a pu savoir que le coût des opérations déjà engagées s'élève à plus d'un milliard trois cent quarante millions de dinars alors que les travaux, encore en chantier, exigent un montant de sept milliards de dinars. Si Bab El-Oued se caractérise par ses rues étroites, les espaces récupérés après la démolition des immeubles à risque et de l'usine SNTA, rappelleront, pour toujours, ce qui s'est passé le 10 novembre 2001. Sur l'emplacement des immeubles démolis et de l'usine, Bouteflika a inauguré un parc baptisé au nom d'un secouriste emporté par les eaux, Saïd Naamane, ainsi qu'une stèle à la mémoire des victimes des inondations. R. M.