Cette initiative, première du genre, est dictée par le souci de mettre à l'abri l'athlète en cas d'accidents traumatisants. Devant l'accentuation des accidents sportifs traumatisants et en l'absence d'une couverture sociale adéquate, le Comité olympique algérien (COA) mène actuellement des négociations avec des compagnies d'assurances à l'effet d'aboutir à un contrat unifié, a annoncé, mercredi dernier à Oran, le président du COA. Intervenant lors d'un point de presse tenu en marge de la journée d'étude sur les risques et accidents sportifs, le professeur Hanifi Rachid a mis en exergue le volet de la prise en charge du sportif blessé. Cette perspective à long terme repose sur un canevas de pistes qui restent encore à explorer. La rencontre qui a regroupé un panel de professeurs, de médecins du sport et des assureurs, aura été l'occasion de débattre du problème des accidents en milieu sportif. C'est dans ce contexte précis qu'une étude à l'échelle nationale sera incessamment lancée par un groupe de médecins du sport. Elle devra permettre de dénombrer le nombre d'accidents sportifs par spécificités. Pour mieux maîtriser les enjeux de cette étude, le COA va assurer un cycle de formation et de mise à niveau d'une courte durée. “Cette initiative vise à former des médecins pour les sensibiliser à réunir le maximum d'éléments de recherches médicales en milieu sportif”, a indiqué le professeur Hanifi Rachid. Actuellement, il existe 120 médecins activant dans les structures sportives qui sont directement rétribués par le COA, affirme-t-on de même source. Mais c'est surtout le caractère social de l'athlète qui a été relevé par le président du COA. “Il s'agit de trouver les moyens perfectibles afin d'asseoir les liens sérieux avec les compagnies d'assurances au seul profit de l'athlète traumatisé en cours et après sa carrière sportive.” Cette prise de conscience est dictée par le souci de mettre à l'abri l'athlète en cas d'accidents traumatisants. Ainsi, les 41 fédérations qui gravitent autour du COA auront tout à gagner en unifiant leurs actions. Parmi les sports réputés à risques, le football, le handball, le cyclisme, la lutte gréco-romaine, les sports mécaniques et de contact sont signalés par les intervenants. Un traumatologue affirme que plus de 90% des sportifs blessés suivent un traitement par rééducation. En attendant, l'absence d'études par sport en Algérie demeure le point faible de toute initiative allant dans le sens du bien-être du sportif blessé.