Les cadres du FLN à Béjaïa, les chefs de kasma et les élus locaux, ont tenu, jeudi dernier, une réunion de travail au siège de la mouhafadha de Béjaïa sous la présidence de M. Djoher Aziz, membre du comité central du FLN. La rencontre a été axée principalement sur les préparatifs de la marche du parti prévue le 14 août à Alger. Le parti FLN dans la région, qui n'a enregistré aucune défection vis-à-vis du secrétaire général du parti, a décidé lors de cette réunion, le maintien de la manifestation pour “relever le défi du ministre de l'Intérieur”. “Notre marche de protestation pacifique à Alger aura lieu pour dénoncer, justement, les personnes qui entravent les actions du parti”, a déclaré un des cadres de l'organisation de Benflis dans la région. “Le FLN a pris la décision d'être souverain et autonome dans ses décisions. Celles qui correspondent à la nouvelle mentalité politique de la démocratie”, a martelé le président de la séance, M. Djoher Aziz. Ainsi, un calendrier de rencontres des militants et sympathisants du parti et du mouvement associatif a été élaboré au niveau de chaque daïra de la wilaya afin de ratisser large durant cette rencontre. Au cours de cette même réunion, les militants n'ont pas cessé de tirer à boulets rouges sur le ministre de l'Intérieur et sur le président de la République qui, selon eux, “tentent de torpiller leur parti de l'intérieur”. La crise que traverse la Kabylie a été également abordée. La formation politique de Ali Benflis dans la région a “exprimé son soutien au mouvement citoyen de Kabylie”. “C'est une région pilote en termes de luttes démocratiques. La Kabylie est en avance”, a déclaré M. Djoher Aziz, qui précise que son parti est pour un dialogue franc et responsable. Néanmoins, il a mis en garde les militants : son parti est contre l'exploitation de cette crise à des fins politiciennes, notamment la prochaine élection présidentielle. Par ailleurs, M. Djoher Aziz, le président de la séance, a affirmé devant les militants présents que son parti tient à réintégrer sa place dans l'Internationale socialiste. “Le combat de notre parti se situe aussi à ce niveau-là”, a-t-il conclu. L. O.