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L'armée fait payer à Tandja ses dérives autoritaires
Les analystes pensaient qu'il contrôlait son appareil militaire
Publié dans Liberté le 21 - 02 - 2010

Ancien colonel, Mamadou Tandja a perdu la main au Niger, pays où il a régné sans partage durant dix ans. Rondement mené par des officiers militaires, un coup d'Etat a mis hors-course le président de ce pays pauvre du Sahel, menacé aujourd'hui de famine.
Elu à la tête de ce pays frontalier de l'Algérie en 1999, après un coup d'Etat auquel il avait pris part activement, réélu cinq ans plus tard, ce militaire de carrière, ancien ambassadeur et plusieurs fois ministre, avait fini par n'en faire qu'à sa guise s'étant décrété, comme la plupart de ses pairs africains, “indispensable à la bonne marche” de son pays, un père providentiel ! Tandja qui a été jusqu'à rêver assurer son remplacement par son fils, à l'image de Moubarak du Caire, Wade de Dakar et Kadhafi de Tripoli.
En 2007, l'ex-putschiste profite de la rébellion touareg dans le nord de son pays pour imposer la répression tous azimuts, balayant ses opposants, y compris dans son propre camp.
Soutenu par son voisin Kadhafi, qui a des prétentions sur le morceau frontalier du Niger assis sur du pétrole, par Pékin, qui ambitionne mettre la main sur l'uranium, accaparé par la France, qui a soutenu jusqu'au bout Tandja, fermant les yeux sur son autocratisme. Mamadou Tandja a, par ailleurs, fait habilement monter les enchères sur l'uranium, obligeant Areva, le numéro un du nucléaire français, à augmenter l'an dernier considérablement son prix d'achat. En 2009, alors qu'il avait engagé les procédures institutionnels devant lui garantir un nouveau mandat à la fin de son second et théoriquement dernier mandat, Tandja octroie la concession de la mine géante d'Imouraren, dans le nord désertique du pays, à l'entreprise française. Histoire de s'attirer les bonnes grâces de Sarkozy, un tiers des centrales nucléaires françaises sont alimentées par du minerai extrait au Niger. Les Chinois se sont vus, pour leur part, délivrer quantité de permis d'exploration. Tandja, “intoxiqué”, disait-on à Niamey, par ses proches qui veulent profiter encore des largesses du pouvoir, perd alors toute retenue.
Après avoir étouffé les rebelles touareg, il décide de rester président coûte que coûte. Face à la levée de boucliers au sein de la classe politique nigérienne et d'une bonne partie de la population, il dissous l'Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle qui n'avaient pas voulu agréer le remaniement de la Constitution, avant d'organiser un référendum sur mesure l'été dernier. La communauté internationale condamne, mais laisse faire. Jusqu'ici, les analystes pensaient que Tandja tenait bien en mains tous les rouages de l'appareil militaire nigérien. Sa destitution a démontré le contraire.
Les auteurs de son renversement, des militaires, disent être intervenus contre lui pour avoir dissous le Parlement dans le but de prolonger son mandat présidentiel en 2009 et ne pas avoir respecté son peuple. Vu sous cette angle, rien de très surprenant, finalement. Le coup d'Etat était dans l'air à Niamey depuis quelques semaines. Evidemment qu'avec ce coup de force militaire, le continent le plus pauvre et le plus agité replonge, une fois de plus, dans cette Afrique odieuse des colonels et des généraux. Mais Mamadou Tandja l'aura provoqué à vouloir mourir au pouvoir, en faisant admettre que deux mandats ne suffisent pas et en se dotant d'une nouvelle Constitution sur mesure pour continuer à jouir des privilèges du pouvoir.
Ses malheurs ont commencé lorsqu'il a décidé de dissoudre le Parlement l'année dernière, après dix ans de pouvoir, pour imposer une prolongation de son mandat pour trois ans encore et violant ainsi la Constitution.
Si, pendant dix ans, il n'a pas transformé le Niger avec les revenus de l'uranium, bien que pauvre, le pays est le troisième producteur mondial d'uranium, comptait-il le faire en trois ans ? En effet, il avait promis de lâcher les rênes et ses détracteurs le suspectaient de préparer son propre fils à sa succession. Utopie. Illusion. Dérive totalitaire. Il reste que l'Afrique n'est pas sortie de la zone de turbulences. La faute à la mauvaise gouvernance.


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