Le porte-parole régional du Foreign Office, M. Martin Day, a indiqué mardi à Alger que la Grande-Bretagne a “pris position” de ne pas inscrire l'Algérie sur la liste des pays à risque. “Cette attitude reflète la position du gouvernement britannique qui applique, cependant, ses propres mesures (de sécurité) sur l'ensemble des voyageurs sans exception et sans ségrégation”, a affirmé M. Day, lors d'une rencontre avec la presse nationale, soulignant que “les mesures de fouiller les voyageurs ne sont pas prises sur la base de la nationalité ou de la religion”. Londres avait considéré, lundi selon le Foreign Office, qu'“il n'existe aucune raison justifiant l'inscription de l'Algérie sur la liste des pays à risque”, soulignant que l'Algérie “n'est pas un pays exportateur de terrorisme”. S'agissant des autres pays (les Etats-Unis et la France), qui avaient inclus l'Algérie dans les mesures spécifiques de contrôle des ressortissants algériens vers ou à partir des points d'entrée aériens, M. Day a estimé que chaque pays demeure “souverain dans ses positions”. Abordant le sujet du paiement de rançons aux groupes terroristes dans les cas de prises d'otages, M. Day a affirmé que “le gouvernement britannique refuse toutes formes de concessions” car, a-t-il ajouté, “nous considérons que le paiement de rançons mènera à d'autres enlèvements et de prises d'otages à l'avenir”. L'Algérie a décidé de rappeler pour consultation son ambassadeur à Bamako en réaction à la décision du gouvernement malien de procéder à la libération de quatre terroristes qu'il détenait sous le prétexte fallacieux qu'ils ont été jugés et ont purgé leur peine, rappelle-t-on. Se félicitant de la coopération entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, en ce qui concerne la lutte antiterroriste, M. Day a précisé que son gouvernement “ambitionne d'élargir davantage cette coopération entre les deux pays”. À ce propos, il a soutenu qu'“il ne pourrait pas y avoir de solution au phénomène du terrorisme sans coordination internationale et coopération entre les différents pays”, relevant que “l'organisation Al-Qaïda tente d'exploiter toutes les situations instables dans le monde, au Yémen, en Afghanistan dans la région du Sahel et dans certaines régions en Asie”. “Il s'agit d'un sujet sensible et nous en débattons constamment avec nos partenaires dans le but de déterminer les voies et moyens à même de lutter contre le phénomène du terrorisme”, a-t-il encore soutenu, relevant que “même si les positions d'autres pays sont différentes de la Grande-Bretagne, ces derniers restent souverains”. Interrogé sur l'extradition de Abdelmoumen Khelifa, poursuivi par la justice algérienne pour crime économique dans l'affaire Khalifa, M. Day a rétorqué que le dossier est entre les mains de la justice britannique. Sur le plan économique, il a indiqué que l'Algérie est le premier partenaire de la Grande-Bretagne en Afrique du Nord avec, a-t-il dit, des exportations vers l'Algérie de 283 millions de livres sterling entre janvier et octobre 2009 et des importations d'une valeur de 497 millions de livres sterling pour la même période.