Le bilan retrace l'épisode de la destruction de la clôture du jardin public de la ville de Relizane et la fermeture d'une salle des fêtes activant illicitement au mépris de la quiétude des habitants d'une cité relizanaise. C'est un bilan au ton désabusé qui nous a été communiqué par les adhérents de l'Association de protection de l'environnement de Relizane. En effet, et bien que les écologistes locaux recensent une série d'opérations menées à bien par leurs soins, il n'en demeure pas moins que leur lutte quotidienne pour éveiller la fibre écologique au sein de larges couches de la population et des responsables locaux de l'administration s'assimile plus ou moins à un combat chaque jour recommencé, tel le mythe de Sisyphe “vert”, toutes proportions gardées, convient-il de préciser. Parmi les opérations menées durant l'année 2009, le bilan fait état de leur collaboration avec la DUCH à une étude visant à créer une aire de jeux pour enfants et d'aménager la cité Berrezga. Autre projet visant, celui là, à favoriser l'éco-emploi. Une étude commandée par la direction de l'environnement de Relizane aux membres de l'association en vue de créer une micro-entreprise de jeunes ayant pour objectif la collecte et le recyclage des emballages en plastique. “L'étude, précise le bilan, a été finalisée et transmise à la direction de l'environnement qui l'a elle-même envoyée vers son ministère de tutelle.” Entre autres activités des écolos locaux, leurs dénonciations répétées à l'encontre des pilleurs de sable alluvionnaire qui sévissaient au niveau de la commune de Belhacel. Leurs plaintes conjuguées à celles émanant du gestionnaire du patrimoine de l'ex-Sopresial, entreprise spécialisée dans la fabrication de briques silico-calcaires et, malheureusement, dissoute depuis quelques années, ont été fructueuses puisqu'elle a entraîné l'intervention des forces de sécurité pour mettre fin au pillage. “L'année écoulée a été aussi, malheureusement, émaillée de diverses tentatives d'intimidation menées par des énergumènes qui appréciaient peu de voir l'association dénoncer leurs agressions contre la nature”, déplore le communiqué. Le président de l'APE a été ainsi “menacé dans son intégrité physique à deux reprises par des individus parce qu'il s'était opposé avec des riverains à leurs menées”. Le bilan retrace l'épisode de la destruction de la clôture du jardin public de la ville de Relizane et la fermeture d'une salle des fêtes activant illicitement au mépris de la quiétude des habitants d'une cité relizanaise. Deux plaintes pour agression sont actuellement pendantes au niveau du tribunal de Relizane. Les Verts déplorent également que les relations ne soient pas au beau fixe avec l'APC de Relizane. Conséquence de cet état de fait, “l'exclusion de l'Association depuis plus de 5 ans des campagnes de reboisement qui se sont succédé, en dépit de la réussite spectaculaire des opérations auxquelles elle a été associée”. Autre organisme pointé du doigt par les écolos, la direction locale des forêts, qui a mené “sans consultation préalable avec l'association des opérations de coupe déguisée d'arbres centenaires dans certains quartiers de la ville, en les qualifiant d'élagage, alors que seul le tronc des eucalyptus a échappé à la tronçonneuse”. Le bilan se conclut par un appel aux autorités à associer la société civile en général et l'APE en particulier aux décisions liées à la gestion de la cité et au cadre de vie. “La société civile est loin d'être un corps amorphe à Relizane, n'en déplaise à certains gestionnaires locaux. Elle est en attente d'actions concrètes et surtout de son implication effective dans la gestion de son espace urbain, conformément aux directives des plus hautes instances du pays qui sont conscientes que la citoyenneté ne se décrète pas à coups d'ukases et de décisions unilatérales, mais se vit au quotidien au niveau de la plus petite cellule urbaine, en l'occurrence, le quartier”.