Les enseignants demeurant encore absents de leur poste de travail sont interpellés pour reprendre les cours, dès aujourd'hui 3 mars 2010. Devant la persistance de la grève causant un retard considérable qu'il serait difficile de rattraper, le ministère de l'Education nationale a décidé d'user de tous les moyens réglementaires et juridiques, à sa portée et notamment, le recours à la justice, dans le but de sauvegarder l'intérêt suprême des élèves et de prévenir toute dérive. C'est ainsi que les démarches entreprises en direction de la justice ont abouti à une décision d'un jugement en référé, prononcé par la chambre administrative de la cour d'Alger le 1er mars 2010 ordonnant l'arrêt immédiat de la grève et la reprise des cours. En conséquence, les enseignants demeurant encore absents de leur poste de travail sont interpellés pour reprendre les cours, dès aujourd'hui 3 mars 2010. Il faut savoir que le ministère de l'Education nationale a tenu à rappeler que tous les corps spécifiques du secteur de l'éducation nationale ont bénéficié d'augmentations salariales nettes, très substantielles, allant de 29 à 32%, et ce, grâce à la revalorisation du régime indemnitaire, y compris la prime de rendement versée à son plafond (40%), à tout fonctionnaire assurant normalement sa tâche. Ceci a nécessité le prélèvement sur le budget de l'Etat, de la plus grosse part de l'enveloppe réservée à tous les secteurs de la Fonction publique, soit 103,5 milliards de dinars sur 140 milliards de dinars (74%) ainsi qu'un montant de 310,2 milliards de dinars destinés aux rappels, depuis janvier 2008. Ces augmentations ont été validées officiellement par le gouvernement à travers la signature du décret d'application par le Premier ministre. Elles ont été portées à la connaissance des enseignants, par tous les moyens de communication interne et externe afin que tous puissent évaluer les efforts considérables fournis par l'Etat en direction de la communauté éducative. Aussi, en répondant favorablement à cette revendication, les pouvoirs publics ont voulu clore le dossier de revalorisation salariale. S'agissant du dossier des œuvres sociales et celui de la médecine du travail, le ministère de l'Education nationale a pris l'engagement de continuer à œuvrer de concert avec l'ensemble des partenaires socioprofessionnels en vue de parvenir à un consensus autour de ces dossiers. Ce travail devait se poursuivre normalement au sein des commissions mixtes, ministère-syndicats et dont la dernière réunion s'est tenue au siège du ministère le 23 février 2010, en présence des deux syndicats Cnapest et Unpef. De leur côté, les syndicats de l'éducation font valoir leurs arguments et tiennent à poursuivre leur mouvement de grève.