Cette belle affiche WAT-JSK fut, une fois de plus, fidèle à la tradition dans la mesure où les deux équipes se sont livré un duel impitoyable durant les 90 minutes et la match fut réellement indécis à tel point que chaque formation en présence aurait pu prétendre à la victoire finale. Finalement, le résultat nul, qui sanctionna les débats, fut équitable à tous points de vue, encore qu'il n'arrange pas les affaires de la JSK dans la mesure où ce tout petit point ramené de son long déplacement à Tlemcen ne pèse pas trop dans sa cagnotte du fait que la course au titre dans laquelle elle s'est engagée se rétrécit de jour en jour. Dès le coup d'envoi sifflé par l'arbitre international, M. Boumaza, les Tlemcéniens annoncent la couleur et assiègent littéralement le camp kabyle pour s'en aller inquiéter le gardien adverse Samir Hadjaoui, un pur produit de l'école tlemcénienne, même si les deux premières tentatives de Belgherri (2') et Benmoussa (3') ne sont pas bien cadrées. Loin de se laisser impressionner par ce début en fanfare des locaux, les Canaris répondent du tac au tac et auraient pu surprendre aussitôt la citadelle tlemcénienne et certainement changer précocement le cours du jeu notamment par leur canonnier habituel Tedjar dont on connaît la puissance de frappe. À la 4' de jeu, il reprit de plein fouet un centre de Echergui pratiquement dans les 10 m, mais ce diable de Sofiane Benmoussa était à la parade. Et après un centre tendu de Meftah que Abdellaoui détourna furtivement en corner (3'), le même Tedjar se signalera d'une autre reprise de volée fulgurante que le gardien widadi, bien placé, réussira à maîtriser difficilement (7'). La JSK venait de laisser passer sa chance en ce début de match enclenché à vive allure et finira par le payer très cher quelques instants après lorsque le libéro malien Coulibaly crocheta Yalaoui à l'entrée de la surface de réparation et l'homme en noir n'hésita pas un seul instant à siffler le penalty que transforma imparablement l'artificier de service, Mokhtar Benmoussa (9'). La JSK eut bien du mal à se ressaisir de ce coup de semonce et le WAT en profitera pour accentuer sa présence parfaitement symbolisée par cette reprise de tête terrible de Djallit qui secoua la transversale à la 35'. Le début de la seconde mi-temps fut presque similaire à celui de la première période puisque le remuant Djallit plaçait une tête terrible que Hadjaoui dévia d'un réflexe inouï (7'), mais comme l'indécision planait sur l'aire de jeu, ce fut plutôt la JSK qui réussira à égaliser de fort belle manière par Aoudia qui reprit de toutes ses forces un centre bien ajusté de Tedjar en grande forme pour battre irrémédiablement le keeper tlemcénien (50'). Dès lors, les vingt-deux acteurs jettent toutes leurs forces dans la bataille et Benmoussa, côté WAT (65') tout comme Tedjar (encore lui) du côté de la JSK (67') auraient pu faire pencher la balance pour un camp comme pour un autre et la JSK aurait même pu bénéficier à son tour d'un autre penalty à la 69' sur une faute de main d'un défenseur tlemcénien, mais l'arbitre ne broncha guère malgré les vaines protestations des Kabyles. À la surprise générale, Geiger fit sortir, comme à Tunis, Tedjar le joueur le plus en vue de la JSK pour incorporer Seguer et la zone médiane kabyle prit l'eau de toutes parts ce dont profita aisément le WAT qui accula dangereusement la JSK dans ses derniers retranchements. Et ce fut un réel miracle si les Widadis n'avaient pas forcé la décision par Yalaoui (71'), Chaib (79') et surtout Benmoussa (84') qui obligea Hadjaoui à étaler toute sa classe pour détourner le cuir en corner. Il était bien dit que ces chaudes retrouvailles entre le WAT et la JSK n'allaient pas donner de vainqueur même si Aoudia aurait pu réussir le coup de théâtre parfait à la 89' s'il avait mieux dosé sa frappe de balle.