La délégation algérienne a émis le souhait de voir des centres de formation de formateurs dans les filières de l'huile d'olive et du lait créés en Algérie. Ce sera un premier acte de transfert du savoir-faire. Ils sont nombreux à connaître la qualité du “Made in Italy”, surtout en matière de production de l'huile d'olive. Le constructeur italien est bien ancré dans le marché algérien qu'il souhaite d'ailleurs garder tant il est vrai qu'aucun marché ne peut être considéré comme acquis maintenant que la concurrence semble de plus en plus ardue, en raison de la crise financière internationale. L'initiateur de cette mission, qui a vu quelque 18 producteurs algériens dans le domaine de l'huile d'olive et du lait visiter les usines les plus sophistiquées de la région de l'Ombrie pendant plus d'une semaine, peut estimer d'ores et déjà que le but a été atteint. La mise en relation d'affaires est en marche. Et la couverture politique est double. Du côté algérien, il faut noter la présence de deux représentants du ministère de l'Agriculture, alors que du côté italien, le bureau de l'ICE d'Alger ainsi que celui de la région de l'Ombrie se sont également mobilisés pour la réussite de cette mission qui intéresse au plus haut niveau les constructeurs italiens. Lors d'une conférence de presse organisée hier à l'occasion de la fin de la visite de la délégation algérienne, le directeur de l'office régional de l'ICE, M. Massimiliano Tremiterra, a indiqué que le cap est désormais tracé dès lors que les “entreprises italiennes sont disposées à faire le transfert technologique vers leurs homologues algériennes en Algérie”. Dans ce cadre, il a annoncé que les Italiens sont prêts à créer une école de formation des formateurs en Algérie afin de concrétiser ce transfert technologique. Une proposition qui a été bien accueillie par des opérateurs algériens. “L'acte commercial doit être l'aboutissement de tout un processus qui doit commencer par la mise en place de supports techniques, la création de cellules de formateurs en Algérie, et cela dans toutes les filières d'activité”, ont-ils affirmé. De son côté, le secrétaire général de la confédération des entreprises algériennes, El Mahfoudh Megateli, a déclaré que les opérateurs algériens “ont trouvé, à travers cette visite, une volonté de transfert du savoir-faire de la part des Italiens et une volonté de travailler ensemble afin de développer le partenariat et explorer d'autres secteurs d'activité”, avant de remercier le représentant du groupe Cevital, M. Cherif Betka, directeur général du pôle agroalimentaire, pour sa présence à cette conférence. “Cevital représente la fierté de l'Algérie”, a-t-il ajouté. Le représentant du ministère de l'Agriculture, M. Alim, a souligné, pour sa part, que cette visite a été bénéfique pour les opérateurs algériens activant dans la filière de l'huile d'olive qui ont beaucoup appris, avant de souhaiter que les contacts pris puissent aboutir à des relations d'affaires et à un transfert du savoir-faire. M. Abdouche, également représentant du département de Benaïssa, a tenu à rassurer les opérateurs de la disponibilité des pouvoirs publics à accompagner les investisseurs et à encadrer les formateurs, pour peu que le besoin soit officiellement exprimé. D'autres aspects de la coopération ont été également soulevés lors de cette rencontre-bilan, à l'exemple du financement des projets, de la désignation d'un leader de groupe ainsi que des perspectives de travail entre les opérateurs algériens et leurs vis-à-vis italiens.