Les enseignants, les travailleurs ainsi que les élèves du CEM Ferhi de Souk-El-Tenine se plaignent de plus en plus de l'indisponibilité de conditions minimales de travail. À en croire le secrétaire général de la section syndicale affiliée à l'UGTA qui s'est présenté à notre bureau régional, les innombrables manques en tous genres dont souffre l'établissement entravent grandement le bon fonctionnement de celui-ci. M. Chafaï Si Belkacem énumère les lacunes sur plusieurs plans, du non-équipement de la salle des enseignants à la quasi-inexistence de laboratoires en passant par la mauvaise clôture et la cantine pas du tout digne de ce nom, etc. Notre interlocuteur parle de l'utilisation de simples classes en guise de laboratoires avec un équipement dérisoire, de la cour boueuse en partie et qui nécessite du bétonnage de toute urgence et de la clôture peu haute d'où la pénétration d'intrus. Quant à la cantine, notre source précise que les locaux réservés sont loin de répondre aux normes d'hygiène et de sécurité. L'exiguïté de ces derniers conjuguée au manque de personnel complique énormément la tâche. La petite capacité de 100 places contraint au recours au système de deux services et même en usant de ce moyen, on n'arrive pas à la couverture de tous les effectifs scolaires de l'établissement, puisque pas moins de 300 collégiens ne bénéficient pas de la demi-pension. Alors que l'organisation d'un troisième service est quasiment impossible, vu qu'il s'immiscera sur les horaires de cours. C'est la raison pour laquelle on demande le déplacement de la cantine vers un autre lieu, d'autant plus que l'assiette serait dans l'enceinte de l'établissement. Sur un autre plan, le service de restauration ne fonctionne que par l'entremise des apprentis qu'on recrute pour une formation en cuisine de collectivités. “Le personnel enseignant ne dispose même pas de sanitaires particuliers. Ce sont ceux de la cantine que les enseignants utilisent, ce qui est très gênant. Les élèves ne disposent pas de préau où s'abriter en hiver comme en été. De même que la réalisation d'une aire de jeux est nécessaire”, renchérit M. Chafaï. Les diverses interpellations de la tutelle n'ont rien donné, selon notre interlocuteur, “alors que d'autres établissements ont bénéficié de pas mal de commodités dont le nôtre est privé”, ajoute-t-il. La seule doléance prise en compte pour cette ancienne école que les circonstances de manque d'infrastructures éducatives ont érigé en collège, est une bâche à eau qui sera, dit-on, réalisée incessamment. En attendant l'aboutissement de toutes les démarches pour de meilleures conditions aussi pour le personnel que pour les élèves, le rendement risque d'en pâtir, tel est le souci majeur de M. Chafaï qui ne désespère de voir enfin la tutelle se pencher sérieusement sur les problèmes de cet établissement.