RESUME : Au restaurant, Samir ne peut s'empêcher de mettre les points sur les i. Il a deviné qu'elle s'est entichée de lui et il la remet à sa place. Lydia le prend très mal. Elle le gifle avant de partir… 26eme partie -Une querelle d'amoureux Samir ? demande Youcef, un collègue et ami. Tu veux bien de moi à ta table ? Samir soupire tout en lui faisant signe de s'asseoir. Il se frotte la joue, n'en revenant toujours pas qu'il ait reçu une gifle, dans un lieu public. Son ami a été tout aussi surpris. Pour un être aussi discret, ce scandale doit être dur à supporter. Samir feint l'indifférence. - Je croyais que ta dulcinée était à l'étranger, fait remarquer Youcef. - En effet. C'était sa cousine..., elle en pince pour moi, lui confie-t-il. - C'est une belle fille. Je ne me plaindrais pas de l'avoir pour amie, dit Youcef. Tu aurais dû me la présenter, je t'aurais évité bien des problèmes. - Elle est déjà promise à un garçon bien, lui apprend Samir. Elle se fout complètement de lui. Aujourd'hui, j'ai mis les choses au clair. Je tiens toujours à ma fiancée et elle ne l'a pas supporté. Tu as vu sa réaction quand je lui ai dit de ne rien attendre de moi. C'est une folle cette fille ! - Et qu'est-ce que tu vas faire ? l'interroge Youcef. Elle est si déçue qu'elle va tenter de vous séparer... Malgré tout. Comment vas-tu faire ? - Je suis devant une impasse. Je ne peux pas mettre au courant Kamélia, soupire Samir. Elle va se faire du souci. - Imagine qu'elle ose l'appeler pour lui dire des horreurs sur toi ? Et si elle la croit ? - Tant pis. Je ne peux rien faire à part attendre, dit Samir. J'ai pris toutes les précautions pour l'éviter et voilà qu'elle vient me trouver à mon travail. Je pense mettre sa mère au courant. Au moins, il y aura quelqu'un pour appuyer mes dires. Youcef lui conseille de ne pas perdre de temps et de prendre les choses en main avant que la situation ne lui échappe complètement. Mais, Samir ne peut pas s'absenter. Il a énormément à faire et sans l'accord de son responsable, il ne peut pas abandonner son poste. Il est contraint à attendre la fin de l'après-midi pour se rendre chez sa future belle-mère. Lorsqu'il sonne et que c'est Lydia qui lui ouvre, il hésite à entrer. - Est-ce qu'elle est là ? demande-t-il. - Non. Mais tu peux entrer, lui propose-t-elle. Samir constate que sa colère est tombée et il espère que ce calme n'est pas qu'une apparence. - Je reviendrai ! décide-t-il, craignant qu'elle n'ait encore une autre idée qui pourrait le perdre. Dis-lui que je suis passé. - Samir, je voudrais parler avec toi, le prie-t-elle. Juste une minute. Lydia sort sur le palier et soupire. - Parle ! la presse-t-il. - Je m'excuse pour tout à l'heure, dit-elle d'un coup. Je ne sais pas ce qui m'a pris. C'était bête et irréfléchi. Je regrette. - J'ai du mal à te croire. Tu as deviné que je suis venu lui parler ? - Inutile de m'humilier davantage, le prie-t-elle. Je ne recommencerai plus, je te le jure. N'en parle pas à ma tante. Cela gâchera tout entre nous. Samir a pitié d'elle. Il veut bien passer une éponge sur ce qui s'est passé ce matin. Toutefois, avant de partir, il la prévient : - La prochaine fois, je ne serai pas aussi indulgent. Il part, sans plus tarder, presque en courant. S'il aurait accepté d'entrer, il serait tombé sur sa future belle-mère. Aussi parti que Lydia rentre. - Qui était-ce ? demande sa tante en sortant de la cuisine. - Un homme. Il s'est trompé de cage d'escaliers, ment-elle. A. K. (À suivre)